Notre-Dame : la dépose du grand orgue terminée avec deux mois d'avance
Le grand orgue de Notre-Dame de Paris n'a pas trop souffert de l'incendie mais il devait être déposé pour être nettoyé. Le démontage de ses 8 000 tuyaux s'est achevé avec deux mois d'avance.
La dépose du grand orgue de Notre-Dame s'est achevée avec près de deux mois d'avance, en vue de son nettoyage pièce par pièce, a annoncé mercredi l'Etablissement public chargé de la restauration de la cathédrale de Paris.
C'est un nouveau jalon de la phase de sécurisation après l'achèvement le mois dernier du démontage de l'ancien échafaudage. Ce chantier avait débuté le 3 août. Un échafaudage de près de 30 mètres dans lequel avaient été aménagées deux "sapines", des ouvertures verticales, avait été installé, permettant de descendre les éléments en toute sécurité.
8 000 tuyaux
Toutes les pièces, petites et grandes, ont été ensuite placées dans quatre conteneurs étanches et transportées dans un entrepôt en région parisienne. L'orgue, voix qui résonnait dans le joyau gothique depuis 1733, est composé de 8 000 tuyaux répartis en 115 jeux, ce qui en fait le plus grand instrument de France par le nombre de jeux.
Lors de l'incendie, il n'a pas été touché par les flammes et a reçu relativement peu d'eau lors de l'intervention des pompiers. Néanmoins, il a été recouvert de poussières de plomb et certaines parties ont souffert de la canicule de juillet 2019. Il nécessitait donc un nettoyage approfondi et une restauration, qui ne pouvaient être effectués sur place.
Les "chamades" ou tuyaux horizontaux, les tuyaux intérieurs en métal, qui ont fait l'objet d'un nettoyage préalable avant d'être mis dans des caisses sur mesure, les tuyaux en bois, les systèmes de transmission des commandes de notes et de jeux, les 19 sommiers, sur lesquels reposent la plupart des tuyaux, ont été déposés.
Une fois réinstallé, six mois nécessaires à l'harmonisation
Les seuls éléments restés sur place sont le buffet, les tuyaux de façade, trop fragiles pour être transportés hors de la cathédrale, quatre grands soufflets, qui ne pouvaient être sortis sans un démontage de la charpente du buffet.
Cette dépose est juste le préalable d'une restauration qui se doit d'être parfaite : le grand orgue va être nettoyé et restauré, avant d'être réacheminé dans la cathédrale pour y être progressivement remonté.
Six mois seront ensuite nécessaires à son harmonisation "afin qu'il puisse résonner le 16 avril 2024", pour un Te Deum cinq ans jour pour jour après l'incendie, a souligné le général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public, très attaché à ce chantier.
Un avis d'appel public sera publié au premier semestre pour choisir la ou les entreprises à qui seront confiés le nettoyage, la restauration et le remontage.
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