Vente aux enchères consacrée à Napoléon : "Certaines personnes sont prêtes à dépenser beaucoup d'argent pour avoir la chemise de l'Empereur ou les bas qu'il a portés"
Cette vente aux enchères aura lieu mercredi et jeudi pour le bicentenaire de la mort de Napoléon. Elle comprend 365 lots avec notamment des objets intimes ayant appartenu à l'Empereur.
Les cérémonies commémorant le bicentenaire de la mort de Napoléon auront lieu mercredi 5 mai. Un bicentenaire marqué également par une vente aux enchères à Fontainebleau de 365 lots. Elle sera suivie mercredi 5 et jeudi 6 mai sur internet par des milliers d’acheteurs du monde entier.
Monnaies, médailles, tableaux, sculptures, meubles et bien sûr des objets personnels de l’Empereur passeront sous le marteau du commissaire-priseur, Maître Jean-Pierre Osenat. "Il y a toujours eu une passion, un rejet ou un amour autour de Napoléon et de sa famille", explique-t-il. "Pratiquement tout ce qui a touché cette époque n'a jamais été détruit. Les objets sont toujours restés dans les familles et donc aujourd'hui ils ressortent parce que les prix ont augmenté", poursuit le commissaire-priseur.
Parmi les pièces rares qui ne manqueront pas de fasciner, il y a une chemise portée par Napoléon. "Vous vous rendez compte qu'il a mis cette chemise-là et je l'ai dans les mains, je ne suis jamais blasé de ça, confie Jean-Pierre Osenat. Elle était à Waterloo, dans sa Berline, transite et arrive jusqu'ici... On la reconnaît à ce petit N couronné, tout petit en fil rouge, et c'était ça qui était marqué sur toutes les chemises de Napoléon 1er." Une chemise estimée 30 000 à 40 000 euros.
En vente également des bandelettes de tissu ayant été utilisées lors de l’autopsie du corps de Napoléon. Estimation : 10 000 à 15 000 euros. "C'est assez étonnant, cette paire de bandelettes, indique le commissaire-priseur. Il y a toujours la traçabilité : comment c'est arrivé ici et comment ça été donné. Le sang de Napoléon est sur ces bandelettes avec l'ADN de l'Empereur."
Les acheteurs se verront aussi proposer des cheveux de l’Empereur, des bas qui lui ont appartenu, un gobelet en verre et une assiette dite des quartiers généraux qu’il a utilisée à Sainte-Hélène. Très rare, cette assiette est estimée 200 000 euros.
La folie Napoléon a gagné le monde entier, ce qui a fait monter les prix. "Il y a une passion napoléonienne qui est au-delà peut-être même du raisonnable, reconnaît Jean-Pierre Osenat. Certaines personnes sont prêtes à dépenser beaucoup d'argent pour avoir la chemise de l'Empereur ou les bas qu'il a portés à tel moment. Fétichisme ? Certainement. Mais en même temps, après Jésus-Christ et les Beatles, Napoléon c'est comme la troisième personne la plus célèbre au monde."
"En s'intéressant à des objets qui ont touché Napoléon, on est dans l'intime. Et quand on est passionné par cette histoire, on ne peut pas aller plus près."
Jean-Pierre Osenat, commissaire-priseurà franceinfo
Il a fallu un an à l’équipe de Jean-Pierre Osenat pour réunir les 365 lots de cette vente qui est loin d’être la dernière consacrée au Premier Empire, une autre pourrait avoir lieu avant l’été.
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