DOCUMENT FRANCETV. Une mission délicate mais pas impossible... On a assisté au décrochage de la tapisserie de Bayeux, dans l'attente de son transfert à Londres
Emmanuel Macron avait promis, en juillet, de prêter la célèbre tapisserie au Royaume-Uni. Mais le décrochage de la célèbre broderie quasi millénaire a nécessité une intervention délicate qui s'est déroulée jeudi, sous l'œil d'une seule caméra, celle de France Télévisions.
Mission pas impossible, mais très délicate. Le décrochage de la tapisserie de Bayeux a été effectué, jeudi 18 septembre, à l'abri des regards dans la salle du musée normand, désormais fermé pendant deux ans pour rénovation. La broderie du XIe siècle, qui mesure plus de 68 mètres de long et pèse 350 kg, n'avait pas quitté sa vitrine depuis quarante ans. Elle doit rejoindre le Royaume-Uni pour y être exposée au British Museum de Londres de septembre 2026 à juin 2027.
Emmanuel Macron avait fait l'annonce de ce prêt en juillet, à l'occasion de sa visite d'Etat de trois jours au Royaume-Uni, pour "revivifier la relation culturelle" entre les deux pays. Ce projet avait suscité de nombreuses inquiétudes d'experts qui craignaient que ce déplacement ne cause des dégâts irréversibles, sur une tapisserie déjà "fragile et fatiguée", selon Aude Radosevic Mansouri, qui a dirigé une équipe de sept restauratrices pour dresser son état des lieux. On y aperçoit notamment des trous, des tâches et même une trentaine de déchirures.
La tapisserie ne peut plus être restaurée, retissée ou rebrodée
Pourtant, trois mois après cette annonce, une centaine de personnes se sont affairées pour décrocher cette œuvre, classée par l'Unesco, qui raconte la conquête de l'Angleterre en l'an 1066 par Guillaume, duc de Normandie qui deviendra Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre. Et toutes les précautions ont été prises : elle a été glissée sur des rails pour être pliée en accordéon, et une toile de coton a été posée sur l'une de ses faces afin d'empêcher les frottements.
"Tout transport inclut des vibrations. Avec ce textile très fragile, on sait que fatalement, même en prenant de grandes précautions, un transport aussi long va forcément dégrader l'œuvre."
Aude Radosevic Mansouri, conservatrice restauratrice de textilesà France Télévisions
La broderie millénaire ne peut plus être restaurée, ni retissée ou rebrodée. L'opération de décrochage s'est déroulée avec succès, et l'œuvre attend désormais son transfert dans un lieu tenu secret, avant de traverser la Manche et de trouver sa place à Londres.
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