Mort de Charlie Watts : c'était un "fantassin du rock, un humble soldat de la batterie", réagit Philippe Manœuvre
Le journaliste spécialiste du rock Philippe Manœuvre, réagit sur franceinfo à la disparition ce mardi de Charlie Watts, batteur des Rolling Stones. Il avait 80 ans.
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Philippe Manœuvre, journaliste spécialiste du rock, a fait part ce mardi sur franceinfo de sa "tristesse incommensurable" après l'annonce de la mort à l'âge de 80 ans de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones. "Les gens l'adoraient", dit-il rendant hommage à l'amour du public pour un "fantassin du rock" et "un humble soldat de la batterie".
franceinfo : Quelle est votre réaction après la mort Charlie Watts ?
Philippe Manœuvre : C'est très triste pour moi parce que je n'ai jamais été aussi proche des Stones. D'apprendre la disparition de Charlie dans la 59ème année du groupe, alors que le groupe s'apprête à fêter ses 60 ans en 2022, alors que Keith Richards avait bien dit : le but des Rolling Stones était de rester tous vivant jusqu'à 2022 pour fêter les 60 ans du groupe.
Quelle place avait-il dans le groupe ?
Charlie Watts était une dynamo. Il était un des rares batteurs de rock qui swinguait. Il avait un swing jazz. Il arrivait à soulever la machine. Il s'accrochait derrière la guitare, très porteuse, de Keith Richards, et il nous a donné très vite, dans les années 60, son morceau de bravoure "Satisfaction", le premier numéro un mondial des Rolling Stones, qui est traversé par des breaks de batterie de Charlie Watts, son claquement incroyable, avec cette espèce de force qu'il avait, qui était la sauvagerie du rock qu'il exprimait très, très bien. Charlie Watts adorait le blues. Il n'a jamais fait un solo de batterie avec le groupe. Il ne s'est jamais autorisé de démonstration personnelle parce qu'il est un batteur modeste.
"C'était un personnage d'une gentillesse et d'une douceur fantastiques."
Philippe Manœuvreà franceinfo
C'est pour cela qu'il était aimé ?
Les gens l'adoraient. Je me souviens quand les Stones ont joué à Longchamp dans les années 90. Quand Jagger a dit "à la batterie Charlie Watts !", il y a eu une ovation de plus de 5 minutes. C'était incroyable. On se demandait si ça allait s'arrêter un jour. Et tout cet amour du public pour finalement un fantassin du rock ! Un humble soldat de la batterie ! Un instrument dont on ne parle pas toujours comme un instrument leader. C'est un peu ce que disait Picasso des peintres. Soit c'est des superstars, soit des tapis de porte. Charlie Watts était un des grands batteurs de rock. Il nous a tellement donné de joie. C'était un grand professionnel. C'était un personnage d'une gentillesse et d'une douceur fantastiques.
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