Rock en Seine 2023 : Christine and the Queens livre un envoûtant récit mystique dans un décor antique
Pour la deuxième journée de Rock en Seine, vendredi 25 août, Christine and the Queens a offert un spectacle majestueux, envoûtant et déroutant devant des milliers de festivaliers.
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Presque dix ans après son premier disque Chaleur humaine (2014), Christine and the Queens a présenté en juin son nouvel album Paranoia, Angels, True Love. Un ovni de plus d’une heure et demie, concocté avec la légende de la pop américaine Mike Dean - il a entre autres collaboré avec Kanye West, 2Pac, Luniz, Geto Boys, Tha Dogg Pound.
Celui que l’on genre désormais au masculin y évoque, (presque) toujours en anglais, le deuil, la rédemption et les questions d’identité de genre. Ce vendredi 25 août, l’artiste était en concert à Rock en Seine. Pendant près de deux heures, le virtuose a invité les spectateurs dans son univers mystique, à la croisée de l’opéra et du rock.
Une performance mystique
Son arrivée sur les marches d'un grand escalier en bois posé sur la scène fait sensation et annonce un spectacle grandiose. Le mélange paradoxal de sa hargne et de sa sensibilité permet au public, parfois dérouté, d'entrer dans un monde, définitivement mystique. Sa veste noire et rouge laisse entrevoir son torse, symbole de puissance.
Mais le performeur l'enlève rapidement, entraîné par les paroles évocatrices de son titre Marvin descending, nommé en hommage au chanteur américain Marvin Gaye. "J'ai besoin de me sentir libre / J'étais aussi libre qu'il peut l'être ... Et j'aimerais être aussi libre qu'il peut l'être." Christine dévoile un buste musculeux et des tétons scotchés, virevolte sur la scène, emporté par sa prestation. Un geste fort et symbolique, quelques semaines après son passage polémique au concert France 2 où il avait aussi découvert le haut de son corps.
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Accompagné par ses trois musiciens (clavier, batterie et guitare), il enchaîne les titres de son nouvel album : Tears can be so soft, We have to be friends, Full of life... Des compositions hybrides, tantôt chantées, murmurées, hurlées, racontées. Les paroles sont en anglais mais l'artiste interagit en français avec le public, ses "camarades", qu'il harangue et invite à invoquer l'archange Michaël, qui l'a tant inspiré pour cet album. "C'est un plaisir profond de partager ce rituel."
"J'aimerais être un ange..."
La foule est parfois tellement captivée, silencieuse, que l'on entend le bruit de ses pas sur le sol, entre deux titres. Transcendé, il zigzague d'un endroit à l'autre de la scène, danse entre les statues antiques brunes et blanches de sa scénographie baroque. "Comme moi camarade tu es né dans la lumière dans la première goutte. Bois tout plein de couleurs [...] Nous tous humains de chair cherchant le sens", psalmodie-t-il encore.
Soudain, une lumière blanche venue du haut de la scène se braque sur Christine, comme une réponse à son appel. "J'aimerais être un ange..." Un motif qui traverse tout son dernier album, des titres I met an angel, Angels crying in my bed, I feel like an angel, jusque dans sa performance. Dans l'ombre, un technicien s'approche pour remettre à l'artiste une somptueuse veste de costume réhaussée d'ailes noires.
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Le chanteur prend un autre visage et se met à rire, frénétiquement. "Il n'est plus temps d'attendre l'amour. Nous les anges nous aimons maintenant. Désormais nous aimons. A jamais. Pour toujours. Inconditionnellement." Les basses résonnent sur tout le domaine de Saint-Cloud et embrasent une foule hypnotisée par un Christine and the Queens accompli. "Inoubliable Rock en Seine", lâche l'artiste avant de s'engouffrer en coulisses.
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