: Interview Rock en Seine 2025 : "Mon but, c’est que les gens s’amusent" : Arøne, pépite rap-électro du festival
Son prochain titre, "Le stress et la monnaie", sortira en septembre, avant une mixtape à l'automne.
/2025/08/24/res25-jour04-arone-louis-comar-6-fotor-20250824121752-68aae73d4d34e781223978.png)
Arøne, jeune artiste bretonne en pleine ascension, s’est produite samedi 23 août sur la scène Bosquet au festival Rock en Seine. Pendant près d’une heure, elle a enchaîné les morceaux qui mêlent électro, pop, rap et R&B, accentuant certains titres en version plus électro pour faire vibrer les festivaliers.
Sur scène, celle qui a sorti son dernier single Dramatique fin juin a offert une prestation maîtrisée, débordante de joie et de bonne humeur. Le public s’est peu à peu massé devant la scène Bosquet, attiré par l’énergie communicative de l’artiste, qui a même invité quelques amis à la rejoindre pour un final festif. "Elle a une énergie débordante sur scène", s’enthousiasme un spectateur. Un peu plus loin, un autre ajoute : "Moi je l’écoute quand je fais du sport, c’est parfait ça motive."
Après Rock en Seine, Arøne se produira à la Cigale le 19 février 2026. Elle prévoit également de dévoiler de nouveaux titres d’ici la fin de l’année 2025. Inspirations, projets à venir, et bonheur de retrouver le public : à peine descendue de scène, elle s’est confiée à Franceinfo Culture.
Franceinfo Culture : Comment s'est déroulé le concert ?
Arøne : C’était super cool. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il y ait autant de monde, parce que j’ai joué à 16 heures. Mais les gens m’ont envoyé beaucoup d’énergie. Et ça faisait longtemps que je n’avais pas joué à Paris. La dernière fois, c’était à la Maroquinerie, en janvier. Donc, c’était vraiment un plaisir de retrouver aussi ce public. Et surtout à Rock en Seine, qui est un festival hyper prestigieux, où je suis extrêmement fière de jouer.
Comment adaptez-vous vos titres en festival ? En ajoutant une touche électro ?
On retrouve déjà des touches de musique électro dans mes sons sur les plateformes de streaming. Mais c’est vrai que j'en rajoute beaucoup plus pour les dates de festival, parce que mon but, c’est que les gens s’amusent. Après, je trouve ça quand même agréable de créer des moments de flottement, comme avec un piano-voix. J’aime bien l’idée qu’il y ait plein de monde dehors avec sa bière - ou autre chose - à la main, et que tout à coup, je lance un piano-voix. Je trouve ça cool.
Avez-vous un souvenir de festival plus marquant que les autres ?
Récemment, j’ai joué aux Francofolies de La Rochelle, pour la première fois devant 15 000 personnes. C’était vraiment un super moment, je pense que je m’en souviendrai toute ma vie.
Comment définissez-vous votre style musical ?
C'est compliqué de répondre à cette question, parce que je mélange un peu toutes les influences, toute la musique qui me parle. J'écoute beaucoup ShyGirl, Fred Again, Jorja Smith et Lana Del Rey. Après, j’ai aussi énormément écouté de rap français pendant toute ma jeunesse, donc ça m’a forcément influencée. J’adore aussi l’électro. En vrai, c’est un mélange de toutes les musiques que j’aime.
Jorja Smith joue juste après vous à Rock en Seine. Est-ce une source d'inspiration ?
Pour moi, Jorja Smith, ce sont les chansons de mon adolescence. Je pense même que mon envie de recommencer à jouer du piano quand j’étais au lycée vient de Jorja Smith et de sa musique, qui me transcende beaucoup trop. Je vais aller la voir ce soir. Je ne l’ai jamais vue en concert. Ça va être dingue. Je suis juste trop fière de jouer dans le même festival qu’elle.
Comment votre dernier titre, "Dramatique", a-t-il été reçu ?
Je suis hyper contente, parce que ce titre, c’est le premier pour lequel je suis aussi à la composition. C’est assez symbolique pour moi de me dire : là, je vais faire autre chose que juste écrire. Pouvoir arriver aujourd’hui sur scène et me mettre à jouer du piano, c’était un moment de dingue. Après, j’en avais pas mal parlé sur les réseaux sociaux, donc les gens attendaient beaucoup qu’il sorte. Et ils ont répondu présent, parce que Dramatique, c’est pour l’instant mon meilleur démarrage. Ce qui me donne envie de continuer à produire et composer dans le futur.
Votre lien avec vos fans semble essentiel pour vous - au point d’utiliser un numéro WhatsApp privé pour échanger directement avec eux. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Ça permet de pouvoir discuter en direct avec les gens, de leur communiquer des infos exclusives, les dates de concerts en avance, les titres qui sortiront bientôt. Ça crée du lien avec eux, et ça nous rapproche. Je trouve ça plus fort de se dire qu’on enregistre un numéro privé, plutôt que d’envoyer des messages sur les réseaux sociaux, où tout se noie. Cela montre qu’on est hyper engagé dans la musique de l’artiste, ce qui, moi, me donne envie d’encore plus donner. Par exemple, avant mon concert à la Maroquinerie, j’avais envoyé des messages à tous ceux qui avaient pris leur place 24 heures avant que j’annonce la date publiquement, et on s’est retrouvés à un endroit. On leur a donné plein de cadeaux, on a pris des photos, on a discuté. Je voulais vraiment, avant mon concert, passer du temps avec les gens qui sont vraiment engagés, qui aiment vraiment ce que je fais.
Quels sont vos projets futurs ?
Mon prochain titre sort en septembre. Il s’appelle Le stress et la monnaie. Je l’ai joué pour la première fois aujourd’hui, donc j’avais une petite pression, mais ça s’est bien passé. J’ai trop hâte qu’il sorte, parce que ça change beaucoup de ce que j’ai pu faire avant. C’est un peu inspiré de Jorja Smith. Le morceau parle du fait d’arriver à Paris et de se rendre compte que c’est chacun pour soi, qu’il faut avoir les épaules pour tout gérer. Il n’y a que vous, vous ne pouvez compter sur personne d’autre. Et ensuite, je reviens avec une mixtape à l’automne, dont je dois encore trouver le nom.
À regarder
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter