"Moi, c'est une fulgurance de temps en temps" : MC Solaar conquiert le Printemps de Bourges, 27 ans après sa première venue
Le rappeur, qui ne s'est pas produit au festival depuis 1998, s'est confié à franceinfo, quelques heures avant son concert mercredi.
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Comme un retour dans les années, 90 au Printemps de Bourges. La troisième journée du festival, jeudi 17 avril, s'est conclue sur une soirée électrisée par le DJ et producteur Fatboy Slim. Elle a surtout été marquée par le retour de MC Solaar dans un lieu dont il avait déjà foulé la scène il y a 27 ans. Le rappeur, pionnier du hip-hop français, a montré qu'il n'avait rien perdu de sa capacité à soulever les foules, devant un public conquis. C'est un artiste qui a marqué son époque et qui prend toujours beaucoup de plaisir.
Vu l'affiche pour le moins éclectique de la grande scène du W, jeudi soir, entre Adé, Yodelice, The Avener et Fatboy Slim, difficile de définir pour qui était venu le public. La réponse est venue au moment de l'entrée de MC Solaar sur scène. Entouré d'un groupe, grand sourire, flow assuré, et c'était parti pour une grande fête nostalgique.
Quelques heures avant le concert, le rappeur de 56 ans se rappelait, lui, de sa première venue au Printemps de Bourges, en 1998, partageant l'affiche avec IAM. "Même en 1998, quand on est venus, je crois qu'on était contents parce que c'était, je ne vais pas dire une grande première, mais c'était quand même quelque chose. On était dans un vrai festival", se souvient MC Solaar.
"Ça y est, je sais pourquoi Charles Aznavour a chanté aussi tard"
Depuis, le rap a beaucoup changé, il a triomphé et s'est imposé comme le genre dominant de l'industrie musicale. Quant à MC Solaar, il continue à sortir des morceaux et il s'amuse des différences avec la nouvelle génération. "J'ai commencé assez jazz, j'apporte des morceaux qui sont différents, électro, reggae. Avant, c'était une culture du gars qui a sa lettre, son flow, sa façon d'écrire, son lyrisme, son storytelling... analyse-t-il. Tous les mots qu'on a pu dire là, tout le monde est très fort. Bon, je suis passé au téléphone portable, mais j'étais à jour avec des rappeurs marseillais plus jeunes que Soprano. Waouh, les gars, ils écrivent vite, ils ont des stocks, c'est bien rangé, classé ça, Je ne suis pas encore à ce niveau-là. Moi, c'est une fulgurance de temps en temps."
Il est conscient, aussi, qu'il a déjà grandement contribué à la culture hip-hop : "Il y a plein de choses qu'on a déjà faites, donc on est dans la répétition, donc on n’a pas envie de faire pareil. Mais la chance qu'il y a dans la fraternité hip-hop, c'est qu'il y a plein de gens aujourd'hui qui peuvent apporter ça."
Et devant cette marée humaine, "honnêtement, je ne sais pas si tous les musiciens disent ça, mais on se dit quand même quand on est sur scène heureusement qu'on a pris cette voie-là parce qu'il y a, au moins une fois par concert, du grand grand grand plaisir. Ça y est, je sais pourquoi Charles Aznavour a chanté aussi tard !" Trente-quatre ans après son premier album, MC Solaar est toujours une valeur sûre.
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