Tournée d'Orelsan : "On est en train de préparer des trucs incroyables", assure le rappeur, qui confie son "excitation"

"On est en train de préparer des trucs incroyables", assure mardi 14 octobre sur France Inter Orelsan, qui commencera en janvier une tournée de concerts à travers la France. Le premier aura lieu le 16 janvier à Caen, la ville d'où le rappeur est originaire, et finira par dix dates en décembre à l'Accor Arena de Bercy à Paris. Aurélien Cotentin, dit Orelsan, est aussi scénariste et acteur du film "Yoroï", en salles le 29 octobre.

Orelsan est devenu au fil des années l'un des principaux visages de la scène musicale française. Être devenu une "institution" n'inquiète pas le rappeur : "C'est venu petit à petit donc ça va. Il y a une progression logique je pense", dit-il. "Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'artistique. Je ne pense pas à toutes les conséquences. Quand on me dit 'tu vas faire dix Bercy', je m'imagine vraiment sur scène et je me dis 'bon, qu'est-ce que je vais faire ?' Je me dis 'super, on va mettre tels décors, tel truc'. Et puis on est en train de bosser dessus depuis six mois, on est en train de préparer des trucs incroyables. Là, je suis plus dans l'excitation de faire la tournée, vraiment."

Dénoncer le poids des réseaux sociaux

À l'occasion de cette tournée, il promet "un nouveau show", "de la mise en scène", "des anciens morceaux" mais aussi "des nouveaux morceaux". À Bercy, "le fait de rester dix jours, ça permet aussi de faire venir plus d'invités et de poser plus de choses. C'est plus simple que quand on doit démonter tous les soirs", poursuit-il.

Orelsan fait aussi en ce moment la promotion de son film "Yoroï", une comédie d'action dans laquelle il incarne un personnage qui part au Japon avec sa femme enceinte et qui trouve une armure qui attire des démons. "C'est vraiment de la fiction dans le sens où il y a des monstres. Mais c'est vrai que c'était aussi un bon moyen d'aborder des thèmes que j'ai pu aborder dans mes albums, de pouvoir parler des peurs, des émotions, des responsabilités, du burn-out", explique le chanteur.

Parmi les démons présents dans le film, il y a celui des réseaux sociaux, "qui submerge un peu le personnage par des cris, par des flashs". Un démon qui fait écho à notre époque, souligne le rappeur : "Ce qui me frappe vraiment, c'est que j'ai l'impression qu'on est tous dans des couloirs et qu'avec tous les trucs d'algorithme, on s'enferme vachement dans des convictions qu'on a déjà" et "que ça commence à être dur de communiquer entre tous les couloirs". "C'est valable pour la musique aussi, tu vas écouter un style de musique, tu vas recevoir beaucoup, beaucoup d'éléments et on peut se couper et aussi vachement se conforter dans 'notre monde est la réalité'", souligne Orelsan.