En difficultés financières, le prestigieux Metropolitan Opera de New York signe un accord avec l'Arabie saoudite

La compagnie du "Met" s'engage notamment à présenter à Riyad chaque hiver, pendant cinq ans, des opéras mis en scène et des concerts.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2min
Le Metropolitan Opera de New York, dans le Lincoln Center en 2016. (CHRISTINA HORSTEN / DPA)
Le Metropolitan Opera de New York, dans le Lincoln Center en 2016. (CHRISTINA HORSTEN / DPA)

La compagnie du très célèbre Metropolitan Opera de New York, qui fait face à de sérieuses difficultés financières, a annoncé mercredi 3 septembre avoir signé un accord avec l'Arabie saoudite au terme duquel elle s'engage notamment à jouer trois semaines par an dans le royaume.

Si aucun chiffre n'a été communiqué, le New York Times estime à plus de 100 millions de dollars le montant que l'accord pourrait rapporter au Met Opera. 

Des spectacles promis à l'Opéra royal de Diriyah

La compagnie "se rendra à Riyad chaque hiver, pendant cinq ans, afin d'y présenter des opéras mis en scène et des concerts", souligne-t-elle dans un communiqué. Les spectacles auront lieu à l'Opéra royal de Diriyah, dont l'ouverture est prévue en 2028. Elle assurera notamment "la formation de jeunes chanteurs d'opéra, compositeurs, metteurs en scène, décorateurs, artisans de théâtre et techniciens saoudiens. La collaboration comprendra également la commande d'un nouvel opéra", poursuit le texte.

La compagnie logée dans la Metropolitan Opera House, immense bâtiment récemment rénové qui trône en majesté dans un quartier huppé de Manhattan, ne s'est pas remise de la pandémie de Covid-19, qui avait entraîné une perte de revenus de 150 millions de dollars. Bien que la fréquentation ait commencé à se rétablir, elle reste inférieure aux niveaux d'avant l'épidémie. En réponse, l'institution a notamment puisé dans son fonds de dotation et réduit le nombre de spectacles.

Revenus propres et collectes annuelles jugés insuffisants

L'initiative avec les Saoudiens reflète les conditions économiques "de plus en plus difficiles" qui concourent à la production de grands opéras, a déclaré Peter Gelb, directeur général du Met, interrogé par l'AFP. "Le Met ne peut pas survivre uniquement grâce à ses revenus propres et à la collecte de fonds annuelle", a-t-il poursuivi, ajoutant que "cet accord avec le gouvernement saoudien nous aide à répondre à nos besoins financiers", sans donner plus de détails.

Le 27 août, l'agence de notation Moody's a abaissé la note du Met, qui émet des obligations pour se financer, de deux crans à "B3", plaçant l'institution un peu plus bas dans la catégorie des investissements spéculatifs du fait d'une "détérioration persistante et croissante de ses performances".

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