Le guitariste Thibault Cauvin embarque -M- et Erik Truffaz dans l'envoûtant tour du monde de "Cities II"
Eternel voyageur, le guitariste Thibault Cauvin a l'habitude de nous faire partager ses sensations de globe trotter. Six ans après "Cities" qui nous avait emmené de Buenos Aires à Bordeaux, il nous convie à un autre carnet de voyage avec "Cities II". Cette fois, il a croisé la route d'autres artistes comme M, Erik Truffaz, Didier Lockwood ou Thylacine. Un carnet à feuilleter avec délectation.
Plus de 1000 concerts dans 120 pays. Thibault Cauvin connaît le monde et le monde le lui rend bien puisque le guitariste est plus connu à l'étranger que dans son propre pays. Il y a là une forme d'injustice qu'il est urgent de réparer tant cet artiste prodige sait nous offrir une vision moderne de la guitare classique. cela est sans doute dû à ses périgrinations autour du monde. A l'évidence, il se nourrit d'autres cultures et cela s'entend.
Un voyage en compagnie
En 2012 il nous avait rapporté un beau carnet de voyage de ses étapes argentine, moscovite, indienne et même française. Il prolonge le plaisir avec "Cities II". Mais cette fois il ne voyage plus en solitaire comme un certain Gérard Manset. Thibault Cauvin a croisé la route d'artistes aux univers très différents mais qui se retrouvent dans cette volonté de nous faire partager des sensations du monde.L'album s'ouvre sur une balade à Bamako en compagnie de Ballaké Sissoko. Bamako comme un clin d'oeil annonciateur de la rencontre. avec "M". Mais c'est au Cap Ferret que les deux hommes se sont trouvés pour le seul titre chanté de l'album. Un retour aux racines pour le guitariste "bercé par le chant haut perché de Mathieu qui lui évoque son père."
D'un battement d'aile on se retrouve dans le désert marocain. Thibault fasciné depuis toujours par les Touaregs a entraîné Erik Truffaz sur la piste des hommes bleus. le trompettiste helvète dépose ses notes délicates comme un mirage sur "Agadès" .
Sur les 12 titres que compte l'album Thibault Cauvin en interprète quatre en solo. De "Rio" à "Bombay", de "Tokyo" à "Istanbul" à chaque fois il accorde sa guitare et son jeu aux sonorités locales. C'est particulièrement frappant sur "Tokyo".
Un voyage dans l'espace et dans le temps
"Cities II" est un voyage dans l'espace mais aussi un voyage dans le temps. Ainsi "Venezia" nous plonge au coeur de la Sérénissime de Monteverdi au 16e siècle par la grâce de la mezzo soprano Lea Desandre.
A "Budapest" le violon de Didier Lockwood, l'immense jazzman qui nous a quittés il y a précisément huit mois, nous entraîne dans une folle danse hongroise aux confins du classique et du son tzigane. Avec "Granada" Thibault Cauvin nous emmène dans l'Espagne du 19e siècle sur les pas d'Enrique Granados qui, au pays de la guitare, n'avait jamais composé pour cet instrument. De Là-Haut, il doit être ému comme nous par la "Danza Española n°2" qui vibre sous l'archet du violoncelliste Christian-Pierre Lamarca.
De la très orientale Grenade à la cosmopolite et bouillonante "New York" : Thibaut Cauvin a choisi Philip Glass pour découvrir Big Apple au rythme de la percussioniste Adelaïde Ferrière. Ce magnifique voyage dans le temps s'achève entre "Tokyo" et "Istanbul" par une surprenante étape électro à "Berlin" composé à quatre mains avec Thylacine.
Qui a dit que la guitare classique ne pouvait pas faire bon ménage avec les "machines musicales" d'aujourd'hui ? A la fin de l'écoute on se dit qu'il n'est pas surprenant que le mythique Studio d'Hérouville ait rouvert ses portes pour ce projet après quinze ans de sommeil. On se dit aussi que la guitare classique a bel et bien trouvé en Thibault Cauvin, l'ambassadeur de sa modernité.
Thibault Cauvin sera :
les 15 et 16 janvier 2019 aux Chais de Cognac.
Du 8 au 15 février en tournée avec l'Orchestre d'Ile-de-France.
Vous pourrez entendre "Cities II" en concert le 19 février au Théâtre de la Ville à Paris
À regarder
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter