"Au nom de Marie" : la riposte du magazine Elle à la une des Inrocks avec Bertrand Cantat
En réponse à la couverture des Inrocks la semaine dernière mettant à la une son ex-compagnon, le chanteur Bertrand Cantat, qui l'a tuée en 2003, le magazine Elle dédie cette semaine son éditorial à l'actrice Marie Trintignant.
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"Avec cette grâce si singulière, son visage est devenu celui de toutes les femmes victimes de la violence des hommes. Le visage des 123 anonymes tuées par leur conjoint l'an dernier. Celui des 33 inconnues qui, chaque jour, dénoncent un viol en France. celui des femmes harcelées ou agressées - 216.000 plaintes déposées en 2016", rappelle l'hebdomadaire féminin.
"On ne t'oublie pas"
"Marie Trintignant, on ne t'oublie pas. Il faudra davantage que la médiatisation obscène de Bertrand Cantat pour éteindre ta flamme", écrit la journaliste Dorothée Werner dans cet édito intitulé "Au nom de Marie" et posté sur les réseaux sociaux. "+Une lumière ici requiert une ombre là-bas+, écrit Virginia Woolf. Tu es à la fois cette ombre et cette lumière, cette douleur et cet espoir qu'un jour enfin cesse cette violence tout simplement inouïe", poursuit-elle.La une du 11 octobre des Inrocks consacrée à l'ex-leader de Noir Désir Bertrand Cantat pour son premier disque solo à paraître "Amor Fati" a créé la polémique et a été fustigée par Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, ainsi que par l'ancienne ministre du Droit des femmes Laurence Rossignol.
Chaque réapparition artistique et médiatique de Bertrand Cantat, comme lors de son retour discographique en 2013 avec le groupe Détroit, suscite des réactions véhémentes sur les réseaux sociaux depuis le drame de Vilnius à l'été 2003. Sa compagne d'alors, l'actrice Marie Trintignant avait succombé à ses coups après une violente dispute et Bertrand Cantat avait été condamné à huit ans de prison pour homicide.
Il en a purgé quatre, dont un en Lituanie, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2007. Depuis juillet 2011, son contrôle judiciaire a pris fin. Le juge qui avait signé sa libération conditionnelle s'est exprimé pour dire qu'il ne comprenait pas le déferlement de haine suscité par la une des Inrocks. "Je comprends l'émotion suscitée par la Une de ce magazine, mais pas les réactions incroyablement violentes, parfois haineuses", avait-il déclaré dans un entretien au Parisien publié samedi.
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