Jazz à Vienne: l'Afrodeezia Tour de Marcus Miller fait escale au Théâtre Antique avec l'Orchestre National de Lyon
Marcus Miller et ses 6 musiciens, accompagnés par l'Orchestre National de Lyon en première partie, ont offert une superbe soirée au public de Jazz à Vienne. Le bassiste à l’indéboulonnable chapeau noir n'a pas failli à sa réputation, emmenant dans le sillage d'Afrodeezia, titre de son dernier album, une bande de jeunes virtuoses.
L'ambiance fut chaude hier soir au Théâtre antique de Vienne ! Une chaleur qui est allée crescendo dans les gradins bondés alors que la température de l'air se faisait un peu moins pesante. Et c'est sans aucun doute la fin du concert de Marcus Miller et de sa bande de virtuoses dont on se souviendra avec le plus d'émotion, pour les frissons qu'elle a procurés. Un de ces moments rares, quand la chair de poule vous saisit et que la musique vous emporte, vous transporte.
Et c'est justement parce que le grand Miles lui avait donné sa chance en son temps que Marcus Miller, qui a aujourd'hui l'âge de son maître lorsqu'il l'a pris sous son aile (Marcus a fêté ses 56 ans le 14 juin), n'hésite pas à embarquer dans ses aventures musicales des musiciens jusqu'à 30 ans ses cadets, Mino Cinelu excepté (il fut lui aussi musicien de Miles Davis et n'avait pas rejoué avec Marcus Miller depuis 1982). Et quels musiciens !
Une énergie contagieuse
Si le nom d'Alex Han revient souvent lorsqu'on l'interroge sur la jeunesse de son groupe, ce n'est pas un hasard. A 27 ans, la maitrise de cette étoile montante du saxophone est bluffante. Les sons coulent avec une fluidité désarmante. Mais il n'est pas le seul. Si Marcus Miller reste le chef d'orchestre de cette formation, il ne vole jamais la vedette à ses musiciens qui enchainent les solos avec brio, donnant au concert un tempo plus ou moins jazz, rock quand Adam Agati se déchaine sur sa guitare, soul ou africain quand Mino Cinelu et Louis Cato entament un incroyable jeu de ping pong sonore . "C'est important de passer le flambeau. Et puis j'adore leur energie, leur esprit, explique-t-il. C'est aussi de ma resonsabilité de transmettre."
Un morceau mélancolique, qui commence doucement avec le piano avant de s'étoffer et vous prendre aux tripes. "Il faut garder espoir" a rappelé Marcus Miller au public. Et l'espoir renait aussi grâce à la musique, un "Blast" qui fait se lever la foule, puis un titre, symbolique là encore, le "Come together" des Beatles (qui figure sur l'album Tales) pour achever un set en apothéose devant un parterre conquis, avant un ultime retour sur scène pour un morceau en solo.
Nous sommes tous les mêmes
"Il y a 30 ans, c'était très difficile de travailler ensemble. Il y avait un grand mur entre le classique et le jazz, souligne Marcus Miller. Aujourd'hui les musiciens sont plus disposés à faire de l'improvisation. Et quand on discute ensemble, on voit bien que nous sommes tous les mêmes." Et puis "l'orchestre de Lyon est très très bon" comme l'affirme Marcus Miller ci-dessus, et de fait, cette première partie de soirée a montré la qualité d'une collaboration qui n'avait pourtant donné lieu qu'à 3 heures de répétition.
Ceux qui n'avaient pas envie d'aller se coucher en sortant du théâtre auront peut être eu la chance d'assister au boeuf qui a suivi. Marcus Miller a terminé la soirée au JazzMix qui accueillait Aziz Sahmaoui et l'University of gnawa, avec notamment Harold Lopez Nussa et Hervé Samb. Les musiciens ne se sont arrêtés qu'à 3 heures du matin !
Retrouvez Marcus Miller et l'ONL dans le Petit journal du festival
L'Afrodeezia Tour poursuit sa route tout l'été. Marcus Miller sera notamment le 16 juillet à Segré, le 17 à Saint-Julien-en-Genevois, le 18 à Antibes-Juan-les-Pins, le 19 à Sète, le 21 à Patrimonio et le 4 août à Marciac.
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