Jazz à Vienne: Joyful et Tonya Baker, le "wonderful world" de la nouvelle génération gospel
C'est une tradition lors de chaque édition de Jazz à Vienne, un dimanche est consacré au gospel. Un gospel renouvelé cette année avec une nouvelle génération de chanteurs à l'image de l'incroyable Tonya Baker. En première partie, les Joyful Gospel Singers, avec quelques morceaux plus classiques, ont entraîné les spectateurs dans les rues trépidantes de la Nouvelle-Orléans.
Entre la soirée gospel et la finale de l'Euro 2016, il fallait choisir ce dimanche soir à Vienne. Est-ce la raison pour laquelle le théâtre antique n'affichait pas complet ? Sans doute en partie, mais les spectateurs venus écouter Joyful puis Tonya Baker - certains parés des couleurs bleu-blanc-rouge - n'ont surement pas regretté leur choix. Et puis avec un petit coup d'oeil discret sur le smartphone de temps à autre, on pouvait facilemement se ternir informé des événements au Stade de France...
Mais c'est bien pour le gospel et sa capacité à créer une communion entre artistes et public que les spectateurs étaient venus.
Prêcher la bonne parole
Pour les chanteurs et musiciens de Joyful, la journée avait débuté avec une célébration oecuménique dans la cathédrale Saint-Maurice devant près d'un milliers de fildèles. Cette célébration, qui souligne si besoin était le caractère hautement spirituel du gospel, est l'une des originalités de Jazz à Vienne. Après le Golden Gate Quartet l'an dernier, les Joyful Gospel Singers sont venus prêcher la bonne parole jusque dans les gradins d'un théâtre antique réceptif."God loves you !" lance Albert Mickel, l'un des chanteurs du groupe originaire de la Nouvelle-Orléans, pour commencer la soirée, invitant le public à se lever pour chanter. De Dieu, il en sera bien entendu question tout au long du concert tant les interprètes chantent pour transmettre leur foi. Et dans un monde plein de soubresauts, "il faut qu'on puisse compter les uns sur les autres" souligne l'une des choristes avant d'entamer "Wonderful world".
Ce n'est un secret pour personne, la Nouvelle-Orléans, "birthplace of jazz", est riche de nombreux talents musicaux. Negro spiritual et gospel, ancêtres du jazz, ont donc toute leur place dans la plus grande ville de Louisiane.
Les Joyful, groupe à géométrie variable (ils étaient 6 à Vienne), a réussi le mélange de toutes ces influences pour offrir un gospel festif mâtiné de rythm'n blues et de soul qui incite irrémédiablement au mouvement. Et aussi curieusement que cela puisse paraître, c'est en Europe qu'ils ont connu le succès.
Dans les gradins, le public ne s'est pas fait prier pour se lever et chanter quelques-uns des standards du genre. Les membres de la chorale gospel de Vienne, Full Bloom, sont même montés sur scène rejoindre le groupe pour reprendre "Oh Happy Day", un jour dont on a bien senti qu'il fut particulièrement heureux pour tous.
Et comme "il ne faut pas rester assis !" a rappelé une nouvelle fois le charismatique Albert Mickel, c'est donc debout et en choeur que le concert s'est achevé sur une reprise de "When the Saints go marching in" forcément joyeuse.
L'école du nord
Changement de style avec l'arrivée de Tonya Baker en seconde partie de soirée. Originaire de Chicago, elle représente l'école du gospel du nord des Etats-Unis et la nouvelle génération d'un genre musical qui n'hésite pas à puiser du côté du groove ou de la soul. D'autres grandes chanteuses comme Beyoncé sont passées par les bancs des églises avant de trouver leur voie.
Quel que soit le rythme, la foi est toujours omniprésente et c'est par le chant, la musique et la danse que Tonya Baker transmet avec un bonheur évident son amour de Dieu. Malgré une carrière qui la fait voyager souvent loin de chez elle, elle est toujours très active dans sa congrégation de la Mount Pisgah Chruch, dans l'Ohio.
Auteure et compositrice, Tonya Baker a également créé son propre label indépendant avec lequel elle a produit deux premiers albums: "Life in Him" et "Since He came in", en 2009. Depuis, elle a sorti "The live encounter" et a participé à l'album de Sharon Roshell Thomas "He doesn't change".
Sur la scène de Jazz à Vienne, elle était accompagnée de trois choristes, d'un clavier, d'un batteur et d'un bassiste.
Considérée comme l'une des chanteuses les plus réputées dans les églises noires du nord-est américain, elle a réussi à envouter le public viennois de sa voix chaude et puissante, transformant pour un soir le théâtre antique en un lieu mystique.
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