Législatives : "La Fête de la musique va faire du bien, va nous rassembler", estime le chanteur Miossec
Engagé à gauche, le chanteur est sous le choc de la percée du RN aux européennes et l'annonce de la dissolution qui a suivi. Pour autant, il dit ne pas être étonné. Au fil de ses tournées, il a vu la France "changer".
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Christophe Miossec, chanteur breton engagé à gauche, assure qu'il aura malgré tout le cœur à la fête vendredi 21 juin pour célébrer la musique à neuf jours du premier tour des législatives, alors que l'extrême droite est arrivée en tête aux élections européennes. "J'ai l'impression que c'est encore plus obligatoire que d'habitude. La Fête de la musique, ça va faire du bien. Ça va nous rassembler", a-t-il estimé sur France Bleu Breizh Izel.
La Fête de la musique est une création de Jack Lang en 1982 sous le premier mandat de François Mitterrand. Un symbole de la gauche pour le chanteur : "C'est comme les congés payés en 1936. Ce sont des dates ! On vit avec. C'est important !"
"Des mégalopoles qui s'enrichissent et des campagnes qui sombrent"
Christophe Miossec est encore groggy par la percée du RN aux élections européennes. "C'est une sorte de double douche froide, explique le chanteur. La première, c'était les résultats. C'était la consternation ! Après il y a eu l'intervention de Macron" et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. "J'ai vraiment cru que c'était une fake news", a-t-il expliqué.
Le Rassemblement national est arrivé en tête en Bretagne aux élections européennes. Un résultat historique, tous scrutins confondus. "Sur Brest, on a été préservés", souffle le chanteur.
"Grosso modo, il y a un vote de gauche dans les villes, et dans les campagnes, c'est le Rassemblement national qui arrive en tête. C'est vraiment un paysage qui se dessine, ces deux mondes. Ce n'est pas génial pour l'avenir."
Christophe Miossec, chanteur bretonà France Bleu Breizh Izel
Mais Christophe Miossec n'est pas étonné. Depuis 30 ans, il sillonne les routes de France au gré de ses tournées. "J'ai vu vraiment la France changer. Les villes de troisième et quatrième catégories s'effondrer complètement. Les petits commerces et les cafés qui ferment. Cette France qui se coupe entre les villes mégalopoles très riches qui s'enrichissent et les campagnes qui sombrent", a-t-il décrit.
Mélenchon est "un peu le problème à gauche"
De nombreux sportifs se sont engagés pour appeler les Français à aller voter, les footballeurs en tête, notamment Marcus Thuram, Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé lors de l'Euro en Allemagne. "C'est vraiment chouette, mais il faut que ce soit tous les sportifs et pas uniquement les footballeurs. Il faut que tous les sportifs s'impliquent. Mais ça fait chaud au cœur", a commenté Miossec qui doute toutefois de son pouvoir, en tant qu'artiste, à influencer les votes des Français. "Je ne crois pas vraiment à la capacité des artistes de faire bouger une société ou faire bouger vraiment un vote. Le fait qu'on s'implique, c'est vraiment a minima. Ça ne mange pas beaucoup de pain", a-t-il assuré.
À neuf jours du premier tour des législatives, le chanteur breton se raccroche à ce qu'il peut. L'envolée des procurations "donne une lueur d'espoir", selon lui. "Peut-être qu'il y a des gens qui se bougent, finalement, qui ne vont jamais voter et qui vont se réveiller." En tant qu'homme de gauche, il trouve "absolument fabuleux" que toutes les composantes de la gauche aient pu se rassembler sous la bannière du Nouveau Front populaire en mettant de côté leurs dissensions face à l'urgence.
Mais Christophe Miossec craint un homme. "Le problème, c'est de voir comment Mélenchon dans cette histoire 'vampirise' ce vote de gauche. C'est quelqu'un qui a joué à tout casser depuis deux ans. Aujourd'hui, c'est un peu lui le problème à gauche. C'est celui qui fait peur. Il fait l'épouvantail". Le chanteur réserve sa "sympathie" à François Ruffin : "C'est plutôt le genre de personne que j'apprécie", dit-il.
Christophe Miossec a annulé sa tournée de 2024 en raison de problèmes de santé. On devrait le revoir sur scène très bientôt. "Il y a un retour qui est prévu en 2025. On va voir dans quelle France ça sera", a-t-il conclu.
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