Nuits Sonores 2015 : une dernière nuit avec Rone et Laurent Garnier
Le festival Nuits Sonores s'achève dimanche 17 mai à l'issue de cinq jours de décibels. Culturebox a assisté à la dernière nuit de concerts au Marché de gros à Lyon, dans la nuit de samedi à dimanche. Une soirée de clôture très réussie grâce aux performances de Rone et Laurent Garnier.
00h45 - Halle 1 : La salle est pleine a craquer. Au plafond, les petites boules à facettes sont toujours là mais la scénographie est différente de la Nuit 1. Les couleurs sont rouges et blanches et non plus bleues et violettes. L'anglais Jon Hopkins s'est emparé des platines et la salle est en liesse. Les genoux se lèvent, les pieds tapent, les cris...La musique est survitaminée et très dansante. Des flashs de lumière blanche viennent éclairer les visages heureux de la foule. On peut apercevoir de larges sourires. En levant les yeux au ciel, on assiste à un spectacle grandiose. Les boules à facettes scintillent, se renvoient la lumière. Le temps passe très vite et les spectateurs semblent vouloir rejoindre une autre salle
1h45 - Halle 2 : Les lumières blanches frémissent et les mains s'envolent. Rone entre en scène. Artiste complet, le jeune parisien ne propose que des lives à son public, jamais de set. Impossible de donner un nom à la musique du musicien. Elle balaye une multitude de mouvements électroniques très différents. Le résultat est souvent transcendant. C'est un vrai concert auquel on assiste. Après 5 minutes d'intro, Rone prend le micro et lance : " aaahh Lyon, ça faisait longtemps". Il n'en fallait pas plus pour ravir notre coeur.
Pendant une heure, le Parisien transporte son public d'un univers à un autre. Une performance quasi mystique entre sessions lentes, quasi en apesanteur, et passages à la vitesse surréaliste. A plusieurs reprises, le DJ reprend le micro pour glisser un mot. Puis, on reconnait le morceau "Sing Song", extrait de l'album "Creatures" sorti en février dernier. Un moment d'osmose exceptionnel. Le public est complètement conquis. Rone est un performeur hors pair. Ce live restera un de mes plus beaux souvenirs musicaux.
2h30 - Halle 1 : Le live de Rone n'est pas tout à fait terminé mais déjà, les spectateurs cherchent les issues de la Halle 2. A quelques mètres, dans la Halle 1, Laurent Garnier va bientôt jouer. Comme chaque année, c'est lui qui clôture la dernière nuit du festival. Une sorte de rituel dont les Lyonnais auraient du mal à se passer s'il disparaissait.
A son entrée en scène, les cris durent bien une minute entière. Une vraie ovation. C'est parti, le pape de la techno offre un son puissant et très dansant. Les bras ne redescendent plus et les pieds tapent fort. Les gens se bousculent parfois mais toujours avec le sourire. La joie de la foule est palpable. Parmi les morceaux, on distingue la tirade du célèbre titre de Fingers Inc "Can You Feel It". Le temps s'est suspendu et personne ne semble vouloir partir.
5h - Halle 1 : Les lumières, la musique, tout semble indiquer que Laurent Garnier joue son dernier morceau. Le public, lui, n'est pas d'accord. Le son est presque au point mort lorsque la foule se soulève et supplie. Un "allez !" continu qui s'étale sur plusieurs minutes. Du jamais vu. Les spectateurs ne sont pas prêts de partir et comptent bien parvenir à leurs fins. Les lumières frémissent, le son change. Ils ont cédé. Laurent Garnier est reparti pour 30 minutes de rappel. On donne tout, cette fois c'est la Der des Ders !
A l'issu de cette session bonus, les lumières se rallument et la scène est dévoilée. Toute l'équipe des organisateurs entoure le DJ. Ils applaudissent et remercient. Pendant près de cinq minutes, c'est une ovation. Les mains tapent, les gens hurlent. Un moment de communion très fort, aussi bien pour le public que pour les artistes.
Un adieu en beauté au Marché Gare de Lyon, que les Nuits Sonores quittent pour de nouveaux lieux l'an prochain.
Reportage Claire Cherry-Pellat / Aude Henry / Eric Vial
À regarder
-
Victor Wembanyama : il revient encore plus fort
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter