Découvrez Feu! Chatterton, l'une des révélations des Francofolies
Les Parisiens de Feu! Chatterton ont fait un passage remarqué sur la scène des Francofolies de La Rochelle ce week end. Avec leur rock dandy et leurs textes oniriques, ils imaginent la rencontre entre Aragon et Bertrand Cantat, ou celle de Balzac avec Bashung.
Comme tous les ans, le "Chantier" des Francofolies, la scène tremplin du festival, a livré son cru de révélations musicales. Parmi elles cette année, les cinq Parisiens de Feu! Chatterton, déjà remarqués au Printemps de Bourges, ont fait planer le fantôme de Bashung et l’ombre de Christophe sur le public de La Rochelle.
Des amis de lycée
Le groupe, qui sortira un premier EP le 8 septembre, cultive un rock bardé de références au romantisme et au dandysme. On confond facilement la voix éraillée de leur chanteur, Arthur, dandy à la fine moustache et à l'élégance désuète, avec celle de Bertrand Cantat. Oniriques, leurs chansons évoquent le naufrage du Concordia, un "baiser sur le dancing" ou "un stylo Bic maléfique, une femme et tout ce qu'on peut faire entre les deux".Le groupe s’est formé autour d’un noyau d’amis, et de leur amour pour la littérature. Arthur (chant), Sébastien et Clément (guitares, claviers) se sont rencontrés au lycée, il y a dix ans. "Arthur était quelqu'un de très littéraire. Il écrivait des poèmes, des textes et il nous forçait à les lire", raconte Sébastien. "Au départ du groupe, il y a l'idée d'essayer de raconter des histoires en français et de construire la musique pour essayer d'aider à la compréhension de ces histoires", explique Sébastien.
La littérature, épine dorsale du groupe
Arthur, le chanteur, écrit tous les textes et cite Balzac et Giono parmi ses dernières lectures. "Quand on a commencé, on se disait ‘la pop c'est nul, le jazz s'est vachement bien’ et on essayait de faire des trucs assez compliqués. Le slam, d'où venait Arthur, allait assez bien avec la complexité de notre musique", reconnaît Sébastien. "On s'est mis à écouter du rock de manière plus régulière après l'adolescence et on a commencé à comprendre que le rock, la pop pouvaient toucher plus facilement des gens et procurer des émotions. Sans pour autant être simpliste", explique Sébastien.
La chanson qui les a fait connaître, "La mort dans la pinède" emprunte plus à la structure poétique qu'au classique couplet/refrain. Leur musique est truffée de références littéraires comme Aragon. Quant à leur nom, il est tiré d'une figure des poètes romantiques, influence majeure revendiquée par ces Parisiens âgés d'une vingtaine d'années.
"Ca vient de La mort de Chatterton, un tableau d'Henry Wallis qu'on a découvert lors de l'exposition Mélancolie au Grand Palais et qui nous a beaucoup touchés", explique Sébastien. "Il représente un jeune homme étendu sur son lit, qui tient au bout de son bras un flacon d'arsenic. Chatterton est un poète du 18e siècle qui s'est fait passer pour un découvreur de textes du Moyen-Age parce qu'il était trop jeune pour publier ses textes. Quand il a avoué son identité, tout le monde l'a rejeté, en particulier sa famille et il s'est suicidé à 17 ans", poursuit-il.
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