"Manifeste" le festival de l'Ircam rend hommage à la "musique pauvre"
"Manifeste" ? C'est le festival de l'Ircam, laboratoire célèbre où naissent les sons de la musique contemporaine. Vitrine de ce haut lieu de recherche et de création, du 2 juin au 2 juillet, Manifeste met à l'honneur cette année la musique "pauvre", en contrepoint de la grande exposition d'Arte Povera organisée à Beaubourg. Et fait le pont entre musique contemporaine et les arts visuels.
/2019/04/11/harry_partch_delusion_of_the_fury_1.jpg)
Organisé depuis cinq ans, le Festival Manifeste croise pour la première fois les arts visuels, dans une interdisciplinarité que prônait le fondateur de l'Ircam Pierre Boulez, à qui est dédiée l'exposition. Le thème de cette année : "l'Arte Povera". Celui-ci est un courant artistique et anticonsumériste né à la fin des années 60 avec l'objectif de se débarrasser des oripeaux des "beaux arts", en utilisant des matériaux "pauvres" notamment. Limité aux arts visuels et plastiques, "l'Arte Povera" n'a pas officiellement d'équivalent en musique.
Une "arte povera" musicale
Mais des compositeurs à la recherche d'une nature ré-enchantée ou inventeurs géniaux d'instruments, peuvent être rapprochés du mouvement Arte Povera, c'est en tout cas le pari des organisateurs du festival Manifeste de l'Ircam. Comme l'Américain Harry Patch, inventeur d'une lutherie inouïe ou Thierry de Mey qui met en scène "la beauté du geste", selon le directeur de l'Ircam Frank Madlener./2019/04/11/simplexity_3.jpg)
Le festival s'ouvre par une création, "Simplexity, la beauté du geste" de Thierry de Mey, compositeur, réalisateur de films de danse et créateur d'installations chorégraphiques multimédia. L'oeuvre donnée dans la grande salle du centre Pompidou les 2 et 3 juin fusionne la musique et la danse. Jusqu'au 2 juillet, le programme de Manifeste offre une trentaine de propositions artistiques qui se déploient dans 8 lieux parisiens (concerts, spectacles, danse, installation, sorties d'atelier, colloques...). Parmi ces moments, citons notamment le concert du 8 juin associant notamment deux créations de Beat Furrer et une de Salvatore Sciarrino, celui du 16 juin, où l'ensemble instrumental Linea interprète des créations de Philippe Manoury, Revbecca Saunders et d'Emanuele Palumbo, et enfin l'opéra "Delusion of the Fury" de l'inventeur d'instruments de musique Harry Partch (1931-1974), qui met en scène acteurs, choeurs, danseurs et un grand ensemble instrumental (c'est le 18 juin à la Grande Halle de La Villette).
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter