Mort d'Anne Sylvestre : "Il y avait ce timbre dans la voix qui faisait qu'on avait envie de la connaître", confie le chanteur Aldebert
L'artiste française est décédée mardi à l'âge de 86 ans. "C'est quelqu'un qui compte énormément", explique Aldebert qui avait chanté avec elle sur l'un de ses albums.
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"Déjà, il y avait ce timbre. Elle avait quelque chose dans la voix qui faisait qu'on avait envie de la connaître ou alors qui donnait l'impression de faire partie de la famille", a déclaré mardi 1er décembre sur franceinfo Aldebert, après la mort de la chanteuse Anne Sylvestre, âgée de 86 ans. L'auteur-compositeur-interprète avait chanté avec elle sur son album Enfantillage. "C'est quelqu'un qui compte énormément parce que c'était la première chanteuse que j'ai entendu tout petit à la maison", explique Aldebert. Anne Sylvestre était connue pour ses Fabulettes destinées aux enfants, son répertoire est également riche de chansons plus engagées.
franceinfo : Qu'est-ce qu'elle a apporté à la chanson dite pour enfant, vous qui l'écoutiez tout petit ?
Aldebert : Déjà, il y avait ce timbre. Elle avait quelque chose dans la voix qui faisait qu'on avait envie de la connaître ou alors qui donnait l'impression de faire partie de la famille. Moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti quand je l'écoutais tout petit. Et en ce sens, elle était une espèce de membre de ma famille, comme beaucoup de chanteurs, mais elle avait ce truc presque maternel. Et puis elle était très classe. Il y avait quelque chose de très beau, de très pur et de très poétique dans son œuvre.
J'ai moins connu la Anne Sylvestre du répertoire adulte qui était quelqu'un de très engagé, féministe, avant l'heure on le sait. Ce répertoire, je l'ai connu bien après. Mais oui, c'est vraiment ce que je retiens d'elle aujourd'hui. Elle a apporté beaucoup, et a vraiment fait avancer la chanson jeune public en s'affranchissant justement du côté infantilisant qu'il pouvait parfois y avoir. C'est en cela que c'était une référence dans ce que j'ai voulu faire après.
On imagine que ce sont beaucoup de souvenirs qui vous sont remontés en apprenant sa mort tout à l'heure ?
Bien sûr. En plus, on était avec les copains en train de répéter. On l'a connue, on l'a rencontrée. On avait un rapport très amical avec Anne Sylvestre. C'est quelqu'un qui compte énormément parce que c'était la première chanteuse que j'ai entendu tout petit à la maison. Ma maman était revenue avec le vinyle des Fabulettes quand je devais avoir 3 ou 4 ans et c'est quelqu'un qui m'a accompagné toute ma vie, que j'ai eu la chance de rencontrer, et pour qui j'ai eu la chance d'écrire en 2008.
Comment s'est fait votre rencontre ? C'était comment de chanter avec Anne Sylvestre ?
Mon album Enfantillage était mon premier coup d'essai dans la chanson jeune public. J'avais beaucoup d'invités sur cet album et je voulais évidemment avoir Anne Sylvestre qui, pour moi, représentait un peu le pilier de cette chanson jeune public. C'était vraiment la référence qui s'adressait aux enfants et qui s'adressait aussi aux adultes. Il n'y avait rien de cucul, c'était très beau. Elle avait cette image de quelqu'un de très gracieux, très élégant aussi dans l'écriture, et dans les arrangements. Et donc de pouvoir la retrouver et chanter avec elle, pour moi la boucle était bouclée. C'était un grand moment de la retrouver en studio. Et puis on s'est revus après. Elle est venue chanter avec moi sur scène. Donc, on est vraiment un peu sous le choc.
On imagine que c'était une grande professionnelle sur scène ?
Oui, bien sûr. Et puis elle était très discrète. Anne c'était aussi quelqu'un qu'on apprenait à découvrir et à rencontrer petit à petit, tout ne se faisait pas d'un coup. Et donc, on construisait comme ça un rapport qui était très intéressant. Elle a toujours été avec nous - je dis nous parce qu'on l'a vraiment rencontrée avec mon équipe - très chaleureuse et très simple. Une grande professionnelle. J'ai des souvenirs de studio et de scène avec elle très forts, notamment à l'Olympia.
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