Musée du Louvre : du vol de la Joconde à l’épée de Charles X, retour sur des cambriolages en série

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Article rédigé par France 2 - E. Cornet, T. Donzel, M. Jannet. Édité par l'agence 6Medias
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Le cambriolage du dimanche 19 octobre se place dans une longue série de braquages spectaculaires au Louvre. Du célèbre vol de la Joconde en 1911 à l’épée de Charles X disparue en 1976, retour sur les vols les plus marquants de l'histoire du plus célèbre musée du monde.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


C'est la star incontestée du plus grand musée du monde, et l'objet de toutes les convoitises. Elle aussi a eu droit à son échappée belle. Au matin du 21 août 1911, la Joconde a été dérobée. Affolement général : on vérifie les empreintes des 250 employés du musée, en vain. Le tableau réapparaît deux ans plus tard à Florence (Italie), la ville où elle fut peinte par De Vinci. Son voleur a tenté de le revendre à un antiquaire. Vincenzo Peruggia, qui avait travaillé comme vitrier au Louvre, expliquera avoir voulu restituer la Joconde à l'Italie. Il écopera de sept mois de prison.

Ce sera quatre ans pour le voleur d'un tableau de Watteau. Il avait quitté le Louvre tranquillement avec l'œuvre sous le bras, cachée dans du papier journal, qu'il voulait avoir pour lui tout seul. Deux mois plus tard, le malfrat se rendra à la justice, non sans avoir convoqué la presse et posé fièrement au milieu des policiers.

Des œuvres jamais retrouvées

Toutes les œuvres dérobées n'auront pas cette chance. En 1998, un tableau de Camille Corot était subtilisé en pleine journée au nez à la barbe des visiteurs, agacement perceptible du directeur de l'époque, Pierre Rosenberg : "Le musée, c'est un endroit fragile. Ça ne s'explique pas." Estimée à plusieurs centaines de milliers d'euros, l'œuvre ne sera jamais retrouvée.

Même destin pour l'épée du Sacre de Charles X, arrachée de son écran en 1976 dans des conditions rocambolesques. "Ils se sont servis d'un échafaudage, ils ont ligoté les surveillants, à part les avoir assommés, se sont emparés de l'épée, sertie de diamants", décrivait un reportage le 16 décembre 1976. "Cette épée de Charles X, ce qui est surtout incroyable, c'est qu'elle était dans la même salle, dans les mêmes dispositions, qu'elle appartenait aussi aux joyaux de la couronne, et qu'on n'en a jamais retrouvé ni la trace, ni même les commanditaires", commente David Chanteranne, historien de l'art.

Ironie de l'histoire, les joyaux de la couronne dérobés dimanche 19 octobre avaient déjà été volés en 1792. Ils se trouvaient alors dans l'actuel hôtel de la Marine. Retrouvés deux ans plus tard, ils avaient été placés au Louvre... pour plus de sécurité.

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