"On ne peut pas accuser Shein de tous les maux concernant le prêt-à-porter français", réagit le porte-parole de la plateforme en France
La plateforme asiatique Shein, présente uniquement sur internet, a annoncé ce mercredi qu'elle allait ouvrir six magasins physiques et pérennes en France à partir de novembre.
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"Shein est arrivé en 2018 en France, on ne peut pas accuser Shein de tous les maux concernant le prêt-à-porter français", réagit jeudi 2 octobre Quentin Ruffat porte-parole de Shein France, sur franceinfo, au lendemain de l'annonce d'ouverture de magasins pérennes en France. "Nous voulons montrer que notre modèle peut s'allier au modèle traditionnel physique du prêt-à-porter français."
Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein, marque de vêtements et d'accessoires, se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. Shein emploie 16 000 personnes dans le monde et a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d'euros) de chiffre d'affaires en 2022. Après avoir testé des boutiques éphémères, notamment à Paris, la plateforme, spécialiste de la vente en ligne, a jeté son dévolu sur la France pour y ouvrir ses premiers magasins permanents. Six boutiques "ouvriront à partir de novembre", d'abord au sein du BHV Marais à Paris puis cinq autres "progressivement" dans des Galeries Lafayette à Dijon, Reims, Grenoble, Angers et Limoges.
"Un modèle en ligne qui est populaire, et qui est un succès"
"Nous voulons montrer que notre modèle peut s'allier au modèle traditionnel physique du prêt-à-porter français", explique le porte-parole de l'entreprise chinoise. "Nous avons voulu unir le meilleur des deux mondes : un modèle en ligne qui est populaire, et qui est un succès", avec des "dizaines de millions de clients en France" et "ce qui se fait de mieux en termes de retail [vente directe au client]". Il sera possible de trouver dans ces points de vente "ce qui fonctionne le mieux" sur la plateforme de vente en ligne, "en fonction des âges, et des régions".
La plateforme est aussi accusée de participer à la mort du prêt-à-porter français en lui volant ses clients et en ne créant pas d'emplois en France. Le porte-parole du groupe chinois soutient que l'ouverture de ces magasins permettra de drainer "un trafic plus jeune, plus international, plus connecté, qui bénéficiera à l'ensemble des marques présentes dans ces grands magasins", citant l'exemple d'un pop-up store ouvert à Dijon, qui a permis d'attirer "40 000 personnes" en dix jours. "Au début, les commerçants nous regardaient avec défiance, et à la fin des dix jours, ils sont venus nous remercier en nous disant qu'ils avaient fait leur chiffre d'un mois", affirme Quentin Ruffat.
Shein a fait de "la qualité des produits" sa "top priorité"
Le positionnement de la marque Shein est également dans le viseur des associations de défense de l'environnement et des consommateurs. Accusée de détruire l'environnement avec des cycles de productions ultra-courts et des produits à la durée de vie très limitée. Shein a fait de "la qualité des produits" sa "top priorité", revendique Quentin Ruffat. "Nous avons mis en place des process pour s'assurer de la qualité de nos vêtements. Nous augmentons le nombre de tests et nous travaillons avec la SGM pour faire en sorte que les produits soient conformes aux normes européennes".
Quant au modèle de production, il est assumé car "c'est grâce notre modèle de production à la demande" que "nous sommes aussi accessibles et abordables". "Nous avons 10 000 fournisseurs en Chine. Nous les partageons avec la majorité des marques de prêt-à-porter français. Kiabi a les mêmes fournisseurs que nous. Décathlon a les mêmes fournisseurs que nous. Zara a les mêmes fournisseurs que nous. Nous ne sommes absolument pas propriétaires de nos fournisseurs", rappelle Quentin Ruffat, ajoutant que "95 % du textile utilisé par le prêt-à-porter français est produit à l'étranger, dont 70 % en Chine".
Le porte-parole de la plateforme affirme que les contrats qui lient Shein à ses fournisseurs sont régis par les réglementations de l'OIT, l'Organisation internationale du travail et qu'ils paient leurs fournisseurs et les ouvriers "au-delà de la moyenne nationale". Shein a récemment écopé en France d'une amende colossale de 150 millions d'euros pour non-respect de la législation sur les cookies, d'une autre de 40 millions pour informations trompeuses et fausses promotions, et d'une amende administrative d'un million d'euros pour ne pas avoir déclaré la présence de microfibres plastiques dans certains produits.
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