La filière de la soie, un nouveau métier d'art dans la palette de Chanel
Chanel a annoncé vendredi des prises de participation dans quatre sociétés françaises spécialisées dans la soie et le tissage -dans le département de la Loire-, pour créer une "filière qui permettra de maîtriser l'ensemble de la chaîne de fabrication de tissus de soie haut de gamme et de qualité exceptionnelle".
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Les quatre entreprises sont situées dans le département de la Loire, et trois d'entre elles ont le label "Entreprise du patrimoine vivant" valorisant le savoir-faire français. Il s'agit de Moulinages de Riotord et Textiles Henri Lacroix à Coutouvre, sociétés spécialisées dans le "moulinage", procédé consistant à tordre le fil de soie pour lui apporter résistance et élasticité. Textiles Henri Lacroix est en redressement judiciaire depuis six ans et son acquisition par Chanel se fera "sous réserve d'approbation par le tribunal de commerce de Roanne".
Autre entreprise, Denis & Fils, à Montchal, "l'un des derniers acteurs français spécialisés dans le tissage de la soie et un partenaire de longue date de Chanel". Cette société est issue de trois générations d'artisans, héritière de la tradition des soieries lyonnaises, précise Chanel. Dernière société Hugotag Ennoblissement à Fourneaux, qui dispose d'un savoir-faire dans "l'ennoblissement de tissus de soierie haut de gamme et a breveté plusieurs procédés de teinture".
Des ateliers au savoir-faire précieux
"À travers ces prises de participation, Chanel souhaite pérenniser une filière de haute qualité et sécuriser un outil de tissage de la soie en France", a déclaré Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel. "Des investissements conséquents seront dédiés à l'augmentation des capacités de production (moulinage de la soie, teintures...) et à la modernisation des équipements", a-t-il ajouté. "Les sociétés poursuivront leurs activités avec l'ensemble de leurs clients et continueront à être dirigées par les équipes actuelles, garants des savoir-faire et de l'expertise de la filière", précise Chanel.Le groupe de luxe a entamé en 1985 une stratégie de rachat d'ateliers au savoir-faire précieux, français principalement mais aussi écossais et italiens, avec qui il avait l'habitude de collaborer et qui étaient pour beaucoup menacés de disparaître faute de succession. Une dizaine de métiers sont regroupés dans une filiale, Paraffection, qui représente un millier de personnes.
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