Anna Wintour quitte la rédaction en chef de l'édition américaine de "Vogue", après presque 40 ans à sa tête

La papesse de la mode a annoncé à ses collaborateurs qu'elle allait chercher elle-même celui ou celle qui lui succèdera.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Anna Wintour à la 78e cérémonie annuelle des Tony Awards, à New York, le 8 juin 2025. (GREGORY PACE / SHUTTERSTOCK / SIPA)
Anna Wintour à la 78e cérémonie annuelle des Tony Awards, à New York, le 8 juin 2025. (GREGORY PACE / SHUTTERSTOCK / SIPA)

C'est la fin d'un règne de presque 40 ans à la tête du magazine de mode le plus réputé au monde. Anna Wintour quitte la rédaction en chef de l'édition américaine de Vogue, font savoir plusieurs médias spécialisés, Women's Wear Daily, Daily Front Row et The Business of Fashion, jeudi 26 juin. La papesse de la mode a annoncé à ses collaborateurs qu'elle allait chercher elle-même celui ou celle qui lui succèdera. Elle conservera toutefois "ses fonctions de directrice du contenu mondial de Condé Nast et de directrice éditoriale mondiale de Vogue", précise The Daily Front Row.

Agée de 75 ans, et souvent nommée la papesse de la mode, Anna Wintour avait fait son entrée en 1988 à la direction du magazine pour transformer cette publication et en faire l'une des plus suivies et des plus influentes de la mode. Dans son premier numéro de Vogue, elle avait notamment remis en cause le "coût réel d'un bon look", ce qui avait secoué l'industrie, avant ensuite d'ouvrir la une du journal à des célébrités, mêlant ainsi les mondes de la mode et du showbizz.

Une inspiration pour "Le diable s'habille en Prada"

Elle a aussi servi à son tour de muse pour le personnage iconique de Miranda Priestly, incarné par Meryl Streep, dans la comédie romantique à succès Le diable s'habille en Prada (2006), adaptée du roman éponyme publié trois ans plus tôt. Ce film, devenu par la suite une comédie musicale présentée à Chicago et Londres, a contribué à façonner la légende d'Anna Wintour dans l'imaginaire public.

A la fois crainte et désirée dans les Fashion Week, Anna Wintour s'était cependant retrouvée sur la sellette il y a quelques années lors des vastes manifestations Black Lives Matter, accusée notamment de ne pas faire suffisamment de place aux stylistes ou aux photographes noirs dans le prestigieux magazine. Des rumeurs de démission avaient alors couru autour de celle que Forbes présentait, en 2017, comme la femme la plus puissante du monde dans le milieu des médias et du divertissement.

Mais la septuagénaire était finalement restée aux commandes, après avoir déclaré "assumer la pleine responsabilité de (ses) erreurs" et s'être excusée de ne "pas en avoir fait assez" pour ses collaborateurs noirs. Elle avait plus tard assuré que cet épisode avait été "fructueux" car lui ayant permis de comprendre qu'elle "n'écoutait pas ou n'écoutait pas assez".

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