"Terminus Belz", un polar efficace dans l’ombre de l’Ange de la mort breton
"Terminus Belz", le premier roman d’Emmanuel Grand nous entraîne dans une double intrigue démoniaque où la mafia roumaine côtoie l’Ankou des légendes bretonnes dans un voyage palpitant de la première à la dernière page.
Les polars ont parfois le don de faire étrangement écho à certains contextes d’actualité. Alors que ces derniers mois auront été ceux des bonnets rouges bretons et des polémiques sur le caractère « hostile » de certaines îles, voilà qu’un thriller nous propose de découvrir la rude vie quotidienne de l’île de Belz et de ses pêcheurs par l’intermédiaire d’un réfugié venu d’Ukraine, un pays sous le feu des projecteurs depuis les grandes manifestations contre le pouvoir.
Mais l’histoire que nous propose « Terminus Belz » est d’une toute autre nature. Effrayante et terriblement humaine.
La mort aux trousses
L'histoire démarre au bord d’une route, quand un petit groupe de clandestins ukrainiens se révolte contre leurs affreux passeurs roumains. La mafia n’apprécie pas vraiment le coûteux affront et lance le plus dangereux de ses hommes (et ce n’est rien de le dire !) sur la trace des fugitifs qui se séparent pour mieux tenter de se réfugier dans différentes régions de France.
Le plus courageux d’entre eux, le très attachant Marko, s’exile en Bretagne dans une petite île, où, en tant qu'étranger, il devra affronter le regard méfiant des autres avant qu'un double piège ne se referme sur lui. Car le risque que la mafia le retrouve sur ce petit territoire sans fuite possible est vite rattrapé par une menace plus sombre encore. Un habitant est assassiné d’une manière particulièrement morbide et cet évènement laisse entrer l’Ankou, l’Ange de la mort breton, dans cette histoire qui va prendre une dimension surnaturelle très risquée et pourtant très réussie.
Les légendes de la mort
Ce thriller qui nous promène d’un récit et d'un personnage à l’autre sait maintenir la pression sur le lecteur, quitte à laisser sur le bord de la route quelques personnages comme celui de policiers rapidement dépassés par les évènements. Le style d’Emmanuel Grand fait parfois penser à celui de Fred Vargas, dans son art de mélanger des contextes très réels (ceux des pêcheurs bretons et des migrants) avec des séquences surnaturelles.
Mais ici le fantastique n’est pas totalement expliqué par la réalité et l’ombre menaçante de l‘Ankou plane encore sur le lecteur une fois la dernière page terminée.
"Terminus Belz" d’Emmanuel Grand (9 janvier 2014 )
Editions Liana Levi - 368 pages 19 euros.
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