Festival du livre de Paris : une édition 2025 ambitieuse s'ouvre vendredi au Grand Palais
La manifestation représente une vitrine nécessaire pour le livre alors que le marché envoie des signaux inquiétants.
/2023/07/10/64abd44855ee1_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/04/09/080-hl-rmilani-2352256-67f63ace3d411516786062.jpg)
Le Festival du livre de Paris vise haut pour sa première édition au Grand Palais depuis plus de trente ans, avec une programmation ambitieuse et comme invité d'honneur un pays francophone, le Maroc. Il dure trois jours, de vendredi 11 à dimanche 13 avril, avec "plus de 450 maisons d'édition" et "plus de 1 000 autrices et auteurs".
Après le bruit et la fureur du Salon du livre à Paris Expo porte de Versailles, qui approchait 200 000 visiteurs à son apogée, deux éditions annulées pour cause de pandémie en 2020 et 2021, le festival avait pris ses quartiers au Grand Palais éphémère, près de la tour Eiffel, où il plafonnait à un peu plus de 100 000 visiteurs sur trois jours.
Dans l'espoir d'une hausse de la fréquentation
Dans le Grand Palais rénové pour les Jeux olympiques, à côté des Champs-Élysées, la jauge pour le public augmente d'un tiers. La dernière venue dans ce lieu remontait à 1993. Par rapport à l'année précédente, "on espère plus" de visiteurs, dit à l'AFP Vincent Montagne, le président du Syndicat national de l'édition (SNE), l'instance professionnelle qui organise l'événement.
Sans donner de prévision, il note l'intérêt du public pour la manifestation, dans un lieu prestigieux et monumental qui, à chaque exposition d'art, affiche rapidement complet. Par rapport à 2024, "les gens ont réservé plus tôt, et quatre fois plus nombreux. Cela veut dire que le bouche-à-oreille a été plus puissant", relève Vincent Montagne.
Le festival bénéficiera aussi de la venue des scolaires le vendredi, alors qu'en 2024, l'événement se tenait en période de vacances en région parisienne. Le livre a besoin de cette vitrine, à une époque où il se porte un peu moins bien. Les signaux sur le marché sont plutôt inquiétants, avec des libraires qui constatent une fréquentation modeste et des ventes en ligne qui souffrent apparemment des frais de port obligatoires (3 euros minimum pour les commandes inférieures à 35 euros).
Le Maroc à l'honneur
"Il y a peut-être, dans ces périodes difficiles, des tentations de repli sur soi, quand on ne comprend pas le monde", commente le président du SNE. La programmation répond à ce besoin, avec des débats sur des questions d'actualité brûlantes, entre auteurs qui ont publié récemment. Par exemple, "Fragilité de nos démocraties" vendredi s'interroge sur la montée des mouvements antidémocratiques d'extrême droite, et "Géopolitique : tout commence en mer", samedi, s'appuie sur l'association entre le festival et l'Année de la mer en France.
L'invitation lancée au Maroc consacre le rapprochement entre Rabat et Paris, depuis la reconnaissance en 2024 de la souveraineté du royaume au Sahara occidental, territoire au statut non défini pour l'ONU. Seront présents 38 maisons d'édition et 50 auteurs venus d'un pays qui a donné à la littérature de langue française beaucoup d'auteurs célèbres. Les deux lauréats marocains du prix Goncourt, Tahar Ben Jelloun (en 1987) et Leïla Slimani (en 2016), participent à des débats, tout comme Abdellah Taïa, prix Décembre 2024. L'ouverture internationale est jugée capitale par les éditeurs français, dans un marché du livre qui se mondialise et où la vente des droits pour les adaptations audiovisuelles est un enjeu économique vital.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter