Quatre ans après le récit autobiographique d'un inceste dans "La Familia grande", Camille Kouchner s'apprête à publier un roman

L'auteure avait dénoncé les agressions sexuelles commises par son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, sur son frère jumeau.

franceinfo Culture avec AFP

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 22/01/2025 16:46

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L'auteure française Camille Kouchner, photographiée à Stockholm, en Suède, le 27 octobre 2022. (JESSICA GOW / TT NEWS AGENCY / AFP)

Camille Kouchner va passer à la fiction en publiant, en avril 2025, un roman, quatre ans après le récit La Familia grande qui dénonçait son beau-père Olivier Duhamel comme coupable d'inceste, a annoncé son éditeur mercredi 22 janvier. Dans le programme de parution des Éditions du Seuil envoyé à la presse, le livre qui s'appellera Immortels est annoncé pour le 4 avril, en tant que "premier roman".

Le seul élément de présentation est un extrait : "Grandir à deux donne confiance. On partage tout, sans craindre le manque. Quand l'un défaille, l'autre prend le relais. Quand le second se perd, le premier l'aide à se retrouver. Dans ce lit d'hôpital, seule désormais, j'en fais le décompte. À deux, fille et garçon, j'étais au complet." Les Éditions du Seuil nous ont précisé que "l'histoire était celle d'une amitié fusionnelle entre un homme et une femme, racontée par cette femme, K., la narratrice du roman, hospitalisée à la suite d'un cancer".

Prescription des faits

Dans La Familia grande, Camille Kouchner, fille du médecin et ancien ministre Bernard Kouchner et de l'écrivaine et politologue Évelyne Pisier, racontait ses liens étroits avec son jumeau qu'elle rebaptisait "Victor". C'est lui qui, selon elle, était la victime des agressions sexuelles et viols commis par Olivier Duhamel, le second mari de leur mère, à partir de 1988.

Le politiste, visé par une enquête du parquet de Paris ouverte immédiatement après la parution du livre en janvier 2021, avait reconnu les faits lors d'une audition devant la Brigade de protection des mineurs. Mais en raison de la prescription des faits, qui remontaient à la fin des années 1980, l'affaire n'a pas connu de suite judiciaire.

Camille Kouchner, 49 ans, est présentée par le Seuil comme "docteure en droit, maîtresse de conférences à l'université".