L'écrivain et journaliste Angelo Rinaldi, membre de l'Académie française, est mort à l'âge de 84 ans

Le romancier avait connu la consécration des prix littéraires à 31 ans seulement pour son second livre, "La Maison des Atlantes", prix Femina 1971.

franceinfo Culture avec AFP

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 07/05/2025 15:05

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L'écrivain Angelo Rinaldi en 1993. (AFP / AURIMAGES / ULF ANDERSEN)

L'écrivain et critique littéraire Angelo Rinaldi est mort mercredi 7 mai à l'âge de 84 ans, a annoncé l'Académie française. "Le Secrétaire perpétuel et les membres de l'Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère, Angelo Rinaldi, survenue ce mercredi 7 mai, à Paris", a indiqué l'institution dans un communiqué.

Né à Bastia le 17 juin 1940, dans une famille de bergers, il était le fils d'un résistant. Il avait quitté la Corse à 20 ans, pour ne presque jamais y revenir, même s'il n'oublia jamais la langue corse.

Chroniqueur judiciaire et critique littéraire

Son métier de toujours est resté celui de journaliste, d'abord comme reporter et chroniqueur judiciaire dans des quotidiens comme Nice-Matin et Paris-Jour, puis comme chroniqueur et critique littéraire dans des parutions hebdomadaires : L'Express, Le Point, Le Nouvel Observateur, Le Figaro littéraire.

Comme critique littéraire, il était connu comme extrêmement exigeant quant au style, ce qui lui valut des jugements sévères sur des écrivains aujourd'hui consacrés, comme Milan Kundera, Marguerite Duras ou Patrick Modiano. "J'ai toujours écrit ce que je pensais. Je ne dis pas que j'ai toujours eu raison. Il faut choisir entre son métier ou sa carrière. Si vous écrivez ce qui enchantera l'éditeur ou l'auteur, vous faites carrière, mais vous ne faites pas votre métier de critique littéraire", disait-il à La Revue des deux mondes en 2024.

Élu parmi les Immortels en 2001

En mars avait été réédité un recueil de 58 chroniques sous le titre Les Roses et les Épines.

Sa carrière d'écrivain démarre avec le roman La Loge du gouverneur, publié chez Denoël en 1969 et qui sera couronné du prix Fénéon en 1970. Angelo Rinaldi connaît la consécration des prix d'automne à 31 ans seulement avec son deuxième roman, La Maison des Atlantes, une confession, au soir de sa vie, d'un avocat originaire de Corse.

En 1980 paraît La Dernière fête de l'Empire chez Gallimard et cinq ans plus tard Les Jardins du consulat, chez le même éditeur. Mais l'homme publie également des recueils de chroniques et des nouvelles. En 1994, il reçoit le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre. Le 21 juin 2001, il se voit élu au premier tour à l'Académie française au fauteuil 20.