À Toulouse, les libraires indépendants réagissent à la loi qui doit fixer un montant minimum sur la livraison des livres
Le parlement a adopté le 16 décembre une proposition de loi qui doit fixer un prix minimum sur les livraisons de livres. Un texte qui doit protéger les librairies indépendantes face aux géants de la vente en ligne. À Toulouse, les libraires attendent des précisions sur le texte pour se satisfaire complètement.
Un prix plancher pour les livraisons de livres ? C'est le coeur du projet de loi adopté par le parlement. Et c'est une victoire pour les libraires indépendants face aux géants du net. Car de plus en plus de libraires réalisent une part non négligeable de leurs ventes en ligne, un phénomène qui s'est accentué depuis le début de la crise sanitaire. Comme dans cette enseigne de Toulouse, spécialisée dans la bande dessinée et qui réalise environ 7% de ses ventes sur internet. Mais qui n'a pas les moyens, contrairement aux grands groupes comme Amazon, la Fnac ou encore Cultura, de proposer des frais de port à un centime. Une concurrence déloyale que vise à abolir la loi.
"Déjà il y a une avancée car quelque chose a été voté" se réjouit Guillaume Hainaut, libraire à Toulouse. "Mais le problème est qu'il y a pour l'instant une fourchette assez grande qui est proposée, entre 2 et 7 euros, alors qu'il faudrait un prix fixe". Le gouvernement doit décider le montant de ces frais de port, qui devraient prochainement être appliqués sur la vente des livres, quel que soit l'endroit où ils sont achetés.
L'application de la loi devrait entrer en vigueur dès le début de l'année 2022, avec un prix plancher qui serait entre 3 et 5 euros par livraison. Le gouvernement doit rapidement trancher sur ce sujet.
Les libraires veulent un prix fixe
Mais, comme le rappelle Marianne Vérité, également libraire de Toulouse, "En moyenne sur un livre classique, il y a entre 5 et 6 euros de frais pour un libraire indépendant". Un prix que ces indépendants ne peuvent pas baisser sans rogner sur une marge déjà assez faible. "S'ils veulent vraiment aller au bout de la loi, promouvoir et aider les indépendants, il faut définir un prix unique de frais de port, autant payé par Amazon que par nous". Un prix unique pour inciter les clients à privilégier les petites enseignes. Le prix des livres, lui, est déjà fixé par la loi. Pour être compétitifs et garder leur monopole, les grands groupes proposaient jusqu'alors une livraison à un centime, le prix le plus bas qui était jusqu'alors autorisé.
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