60e anniversaire du "Petit Nicolas" : pour la fille de René Goscinny, c'est "une valeur sûre parce qu'il est drôle et bienveillant"
Le personnage inventé par Sempé et Goscinny souffle ses 60 bougies. Une longévité qui s'explique par la "grande qualité" de cette littérature, d'après Anne Goscinny, la fille de l'auteur.
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Le Petit Nicolas de Jean-Jacques Sempé et René Goscinny a fêté son 60e anniversaire. Il est né le 29 mars 1959 dans les colonnes du journal Sud-Ouest dimanche d'une "belle histoire d'amitié" entre les deux hommes, a expliqué samedi 30 mars sur franceinfo Anne Goscinny, la fille de l'auteur. Le Petit Nicolas met en scène un petit garçon pendant les années 60. Sous forme de courts récits écrits par René Goscinny et illustrés par Jean-Jacques Sempé. L'œuvre mêle l'humour et la tendresse de l’enfance. La romancière et fille de René Goscinny explique son succès par l'univers "bienveillant" qui est dépeint, rassurant ainsi les "jeunes" et les "vieux lecteurs".
franceinfo : Comment René Goscinny et Jean-Jacques Sempé ont-ils créé Le Petit Nicolas ?
Anne Goscinny : Ils sont devenus amis. Mon père rentrait tout juste des États-Unis, ce qui impressionnait beaucoup Jean-Jacques Sempé qui appelait mon père "l'Américain". Le Petit Nicolas existait déjà dans quelques plans et bandes dessinées. Le journal Sud-Ouest dimanche a demandé à Sempé de reprendre ce personnage sous une autre forme. Sempé a dit à mon père : "Je le fais mais seulement avec toi". Le Petit Nicolas, tel que vous le connaissez aujourd’hui sous forme de nouvelles, c'est mon père qui l'a créé, agrémenté des dessins de Jean-Jacques Sempé. C'est une belle histoire d'amitié, en réalité. Les personnages les plus jolis et les plus emblématiques naissent souvent d'histoires d'amitiés. Ce ne sont pas des rencontres artificielles.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Le succès de l'époque s'explique exactement comme s'explique le succès d'aujourd'hui. C'est une littérature pour enfant d'une grande qualité, avec un langage artificiel parce qu'il n'y a pas un enfant qui parle comme ça mais en même temps très identifiable. Ce sont aussi des histoires où il est question d'amitié, de camaraderie, de l'amour des parents, de l'école, de la maîtresse pour laquelle on a un peu le béguin. C'est un monde sur lequel la grande Histoire n'est pas passée. C'est un monde sans guerre qui pourrait paraître assez sclérosant mais qui finalement est assez rassurant. C'est un monde sans média, pratiquement sans radio, sans télévision. Le seul journal qu'on voit, c'est quand le père lit son journal dans son fauteuil. Cela rassure les jeunes lecteurs et cela rassure les vieux lecteurs comme moi.
Dans combien de langues est traduit Le Petit Nicolas ?
Le Petit Nicolas est traduit dans une centaine de langues. A mon initiative, je le traduis dans 75 langues régionales de France : le ch'ti, le corse, le yiddish, l'arménien occidental... Je trouve formidable que ce personnage s'exprime dans toutes les langues de France dans leur diversité. Il y a aussi deux films et on vient de signer pour un troisième volet. Il y a deux saisons de dessins animés qui ont très bien marché. Le Petit Nicolas est une valeur sûre parce qu'il est drôle et bienveillant.
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