La justice britannique refuse à l'acteur Johnny Depp un procès en appel contre le Sun pour diffamation
La justice britannique a rejeté la demande d'un procès en appel par l'acteur Johnny Depp après sa défaite contre le Sun, attaqué pour diffamation. Le tabloid l'avait accusé d'être violent envers son ex-épouse Amber Heard.
La justice britannique a refusé jeudi 25 mars à l'acteur américain Johnny Depp un procès en appel après sa défaite contre le Sun, qui l'avait qualifié de mari violent envers son ex-épouse Amber Heard.
Rejet d'un procès en appel
A l'issue d'audiences jetant une lumière crue sur les excès de la star hollywoodienne, l'acteur d'Edward aux mains d'argent et Pirate des Caraïbes avait perdu en novembre dernier son procès en diffamation à Londres contre News Group Newspapers (NGN), société éditrice du Sun, portant un coup très dur à sa réputation. Il reprochait au tabloïd d'avoir présenté comme en fait avéré, en avril 2018, qu'il était un mari violent, ce qu'il conteste.
Johnny Depp avait alors saisi la cour d'appel. Mais pour obtenir un nouveau procès, ses avocats devaient produire des éléments nouveaux. C'est ainsi que jeudi 18 mars, l'avocat de Johnny Depp Andrew Caldecott a accusé Amber Heard, 34 ans, d'avoir menti en disant avoir fait don à des associations des sept millions de dollars obtenus dans le cadre de la procédure de divorce, dans le but d'apparaître sous un jour favorable.
Selon l'avocat, le montant des dons effectués par l'actrice est bien moins important. Mais la cour d'appel a estimé que qu'il n'y avait aucune raison de penser que la décision du juge a été influencée par les déclarations d'Amber Heard au sujet des donations. Dans son jugement, le juge Andrew Nicol s'était notamment appuyé sur le don de cette somme pour écarter la thèse, soutenue par les avocats de Johnny Depp, d'une Amber Heard mue par l'appât du gain.
Accusations croisées
Le Sun s'est félicité de la décision rendue jeudi, saluant le "témoignage courageux" d'Amber Heard devant le tribunal, malgré les tentatives répétées de l'auteur des faits de la réduire au silence". A la suite du jugement qu'il avait qualifié de "surréaliste", l'acteur américain de 57 ans avait dû renoncer à son rôle dans le prochain film de la série Les Animaux Fantastiques, adapté des ouvrages de l'auteure de Harry Potter, J. K. Rowling.
S'appuyant essentiellement sur les déclarations de l'actrice américaine, le Sun avait invoqué pour sa défense 14 épisodes de violences, tous contestés par Johnny Depp. Après trois semaines d'audience en juillet, le juge Nicol avait tranché en faveur du tabloïd. Il avait estimé dans son jugement que les qualificatifs du Sun étaient "substantiellement vrais" car "la grande majorité des agressions présumées ont été prouvées".
Le premier procès devant la Haute Cour, souvent en présence du comédien et de son ex-femme, avait donné lieu à un grand déballage de leur vie privée, parfois dans les détails les plus scabreux. L'acteur américain avait reconnu une consommation abusive de drogues et d'alcool, mais a affirmé n'avoir jamais levé la main sur une femme, soutenu sur ce point par les témoignages écrits de ses ex-compagnes Vanessa Paradis et Winona Ryder. Il a accusé en retour de violences l'actrice de The Danish Girl et d'Aquaman.
La vie d'un couple exposée
Amber Heard, qui avait le statut de témoin dans ce procès, avait quant à elle maintenu ses déclarations et déploré que les "détails les plus traumatisants et les plus intimes" de sa vie avec Johnny Depp aient été exposés devant la justice, et "diffusés dans le monde entier".
Johnny Depp et Amber Heard s'étaient rencontrés sur le tournage de Rhum Express en 2011, avant de se marier en février 2015 à Los Angeles, en Californie. Le couple avait divorcé avec fracas début 2017. L'actrice avait alors évoqué "des années" de violences "physiques et psychologiques", accusations vivement rejetées par Johnny Depp. Elle avait retiré sa plainte pour violences dans la procédure de divorce.
Johnny Depp a par ailleurs entamé une autre procédure en diffamation contre Amber Heard aux Etats-Unis, pour une tribune parue en 2018 dans le Washington Post. Il réclame 50 millions de dollars. Le procès est prévu en avril 2022.
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