Lourdes dépenses, cachets élevés, assurances coûteuses... Les festivals d’été en difficulté en 2025

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Article rédigé par franceinfo - K. Chapus, A. Siloul Tidas, C. Sivatte, M. Ozier-Lafontaine. Édité par 6Medias
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Selon une étude du Centre national de la musique, deux festivals sur trois sont déficitaires. Le secteur fait face à de nombreuses difficultés : concurrence accrue, cachets des artistes trop élevés ou encore baisse des subventions publiques.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

We Love Green, Garorock ou MusiLac, tous ces festivals de musique ont un point commun : ils ont perdu de l'argent cette année. Selon le Centre National de la Musique (CNM), deux événements sur trois seraient en déficit. La faute à des dépenses toujours plus élevées.

Des artistes à plus d'un million d'euros

Si on prend l'exemple des Vieilles Charrues. En 2012, leur budget était de 12 millions d'euros. C'est 23 millions d'euros en 2023. Mais alors, comment l'expliquer ? D'abord, le cachet des artistes explose. Aujourd'hui, pour s'offrir une tête d'affiche internationale, certains festivals peuvent débourser plus d'un million d'euros.

Mais l'explosion des cachets concerne aussi de plus petits événements, comme le Baccha Festival en Martinique. "Un artiste lambda, qu'on a fait par exemple en 2019, il pouvait coûter intrinsèquement 40 000 €. Aujourd'hui, le même artiste coûte 150 000 €. À poste égal, ça coûte deux fois plus cher qu'il y a 10 ans", regrette Gaël Elisabeth, organisateur du festival.

Les aléas du climat font grimper les coûts


Autre explication, la hausse des dépenses techniques, c'est-à-dire la location du matériel ou la logistique, mais aussi les frais de sécurité. La flambée des budgets s'explique enfin par les aléas climatiques. En cas de forte chaleur ou d'orage, les festivals sont contraints d'annuler une partie de leur programmation, les pertes étant partiellement remboursées par leurs assurances. Comme ces aléas se multiplient, les tarifs des assurances augmentent aussi.

Dans le même temps, les subventions publiques consacrées à la culture diminuent. Résultat, les organisateurs n'ont d'autre choix que d'augmenter le prix des places. En 2024, 5 % des festivals se sont définitivement arrêtés.

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