Festival Off Avignon 2025 : "Moche comme un pou", un seule en scène décalé autour de la différence comme acte de liberté

Andromak Pequatre écrit et interprète un seule en scène atypique, sans doute abreuvé par son expérience personnelle.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
L'affiche du seule en scène "Moche comme un pou". (ANDROMAK PEQUATRE)
L'affiche du seule en scène "Moche comme un pou". (ANDROMAK PEQUATRE)

De prime abord, Andromak Pequatre ne paye pas de mine. À l'image de son patronyme de cigarettes bon marché, de ses cheveux courts et de sa salopette sur T-shirt jaune. Mais dès qu'elle prend la parole, il se passe quelque chose. Son spectacle, Moche comme un pou, rassemble un peu les confidences d'une vie, mais on se retrouve dans ses différences, avec la même envie de liberté.

Énergique, porteuse d'un texte riche et libertaire, Andromak Pequatre, qui s'est vue qualifiée de "moche comme un pou" à l'école, est au théâtre Le Castelet jusqu'au 26 juillet, à 18h.

Bousculer les stéréotypes

Est-ce la salopette ? En tout cas, il y a quelque chose de Coluche en Andromak Pequatre, même si la présence scénique n'a rien à voir. Il y a une commune envie de vouloir bousculer les stéréotypes, chahuter les conventions et défendre les différences, comme les garantes des libertés. Si sa vie semble servir le texte, ses diatribes sur le genre, l'identité et les réactions des autres à son égard restent universels.

Perçue comme un garçon après s'être fait couper les cheveux courts, cette jeune femme s'est confrontée à la difficulté des autres à l'identifier comme fille ou garçon. On imagine les conséquences sur sa construction en tant que femme. Ce qui semble un sujet grave passe avec une légèreté et un humour toujours nourri par la dynamique, la gestuelle et la gouaille d'une Andromak Pequatre bourrée d'énergie.

Maints embarras

La confusion des genres est partagée par nombre d'entre nous, sans forcément la rechercher. Souvent vécue à l'adolescence, elle est sujette à de maints embarras, et l'on doit la surpasser pour se trouver et devenir adulte. Cela peut devenir une quête en soi. Elle n'est pas forcément aussi difficile qu'il n'y paraît, mais une fois les choix faits, ils sont irrévocables.

C'est ce parcours que relate Andromak Pequatre dans Moche comme un pou, et de ses conséquences au jour le jour. Le sujet vaut d'être traité et l'artiste l'aborde avec un recul qui se reflète dans son texte qui transcende le particulier.

"Moche comme un pou" d'Andromak Pequatre, mise en scène de Jacques Connort, avec Andromak Pequatre, jusqu'au 26 juillet, 18h, relâche le 22 juillet, durée 1h, théâtre Le Castelet, 113 rue Carreterie, 84000 Avignon, téléphone : 07 89 07 95 92 ou mail : theatre.lecastelet@gmail.com

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