Mort de Robert Redford : "C'était le visage de l'Amérique, mais l'Amérique qu'on aime", selon son biographe Guillaume Evin

Robert Redford est mort mardi chez lui, dans l'Utah. Sur France Inter, son biographe revient sur l'engagement de l'acteur et réalisateur américain pour l'écologie, son combat pour "la cause des Amérindiens", et plus généralement celles des minorités.

Article rédigé par franceinfo
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L'acteur et réalisateur américain Robert Redford le 6 décembre 2019 au Festival international du film de Marrakech (Maroc). (FADEL SENNA / AFP)
L'acteur et réalisateur américain Robert Redford le 6 décembre 2019 au Festival international du film de Marrakech (Maroc). (FADEL SENNA / AFP)

"C'était le visage de l'Amérique, mais l'Amérique qu'on aime, pas celle qui s'est dévoyée aujourd'hui", a déclaré sur France Inter Guillaume Evin, biographe de Robert Redford mort mardi 16 septembre dans l'Utah à l'âge de 89 ans. "Il était l'incarnation d'un idéal démocratique, selon Guillaume Evin. Bien sûr, il avait cette beauté solaire, fascinante, hypnotique, mais derrière cette belle carapace, il y avait un cœur de hippie qui battait."

Auteur de la biographie Robert Redford, publiée en 2023 aux éditions Casa, Guillaume Evin évoque d'abord le combat environnemental de l'acteur américain : "Il était écologiste avant l'heure. À l'époque, ça n'allait pas de soi à Hollywood." Le biographe pointe aussi le combat de l'acteur pour "la cause des Amérindiens", et plus généralement celles des minorités : "Il a toujours soutenu le combat des déshérités et des minorités, et ça s'est toujours retrouvé dans son cinéma."

"Et puis, bien sûr, il avait son combat pour le cinéma indépendant. C'est lui qui a relancé le festival de cinéma indépendant de Sundance, poursuit Guillaume Evin. Il faut imaginer. Nous sommes au cœur de l'Utah, c'est totalement isolé. Il a voulu y créer une sorte de pépinière de jeunes artistes pour les lancer. C'est comme cela, qu'avec les années, il va quand même faire découvrir Tarantino, les frères Cohen, Steven Soderbergh, Bryan Singer, ce n'est pas rien."

"L'aspect paradoxal, c'est que Robert Redford a fait toute sa carrière dans les grands studios, et à côté de ça, il a défendu toute sa vie le cinéma indépendant", ajoute son biographe. "Il a reçu deux Oscars en tant que réalisateur, mais c'est vrai qu'en tant qu'acteur, il n'a jamais été honoré comme il l'aurait dû l'être", déplore enfin Guillaume Evin.

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