Remède contre la solitude numérique, les soirées "ciné-tricot" font recette
Se détendre, faire des rencontres et lutter en prime contre la fast fashion, cette formule coche toutes les cases.
Les mains occupées à tricoter, ils sont 200 spectateurs à se délecter des meilleures répliques de l'indémodable film Le diable s'habille en Prada. Cela se passe au Votiv Kino, un cinéma d'art et d'essai du centre de Vienne (Autriche), qui fait presque salle comble à chaque soirée "ciné-maille", organisée une fois par mois depuis décembre 2024. Mais cela pourrait être ailleurs en Europe, en Scandinavie, en Allemagne ou en France, où le phénomène prend de l'ampleur.
"Pas mal de monde s'est mis à tricoter lors du confinement tout seul à la maison" pendant la pandémie de Covid-19, explique Luisa Palmer, la trentenaire qui a lancé ces soirées tricot au Votiv Kino. "Maintenant, on a besoin de se retrouver" dans la vraie vie, ajoute-t-elle.
"Se reconnecter au réel"
Dans un monde anxiogène où le numérique est omniprésent, la tendance séduit. Elle est la dernière trouvaille du secteur pour diversifier l'offre et contrer l'attractivité des plateformes.
Pour éviter les erreurs de tricotage, une lumière tamisée reste allumée durant la projection, ce qui favorise aussi l'échange. Entre pelote et popcorn, les pulls colorés prennent forme au fil de la séance et le film passe au second plan : les filles et les quelques garçons se montrent leur travail, les plus aguerris aidant les novices à dépasser certaines difficultés techniques.
"On peut tout à fait venir seul et tricoter en silence pour se détendre, mais si vous cherchez de la compagnie, ce genre d'événements me semble tout indiqué", témoigne Judith Haslöwer, elle aussi à l'origine du projet. "On se reconnecte au réel et on lève un peu le pied", tout en agissant contre la fast fashion qui détruit la planète en surproduisant des vêtements portés une seule saison.
"Faire quelque chose de ses dix doigts, c'est quand même plus gratifiant" que de rester penché sur son ordinateur toute la journée, affirme aussi Luisa Palmer. Et pour manier les aiguilles, mieux vaut éviter les intrigues trop complexes ou les productions d'horreur qui vous font sursauter. Rien de tel qu'une bonne "comédie douillette qu'on a déjà regardée" maintes fois, sourit-elle.
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