: Grand entretien "Le Festival de Cannes a été une très bonne maison maternelle pour nos films" : les frères Dardenne de retour sur la Croisette avec un film poignant sur des "Jeunes mères"
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Sur 13 longs-métrages réalisés par les deux cinéastes belges, 11 ont été présentés au Festival de Cannes, dont 10 en compétition officielle.
Après avoir déjà raflé deux Palmes d'or (pour Rosetta en 1999 et L'Enfant en 2005), les frères Dardenne en briguent une nouvelle avec un treizième long-métrage, Jeunes mères, qui plonge le spectateur dans le quotidien d'une poignée de mères mineures accueillies dans une maison maternelle. Le film sort dans les salles le jour de sa présentation en compétition officielle au Festival de Cannes, vendredi 23 mai.
Les frères travaillent ensemble depuis toujours, construisant film après film une œuvre cinématographique sociale et engagée. Franceinfo Culture les a rencontrés quelques jours avant le festival pour essayer de comprendre comment fonctionne le duo, comment ils vivent cette relation de fraternité professionnelle, mais aussi pour les questionner sur ce que représente pour eux et pour leurs films le Festival de Cannes, qui ne cesse de mettre en lumière leur travail depuis leurs débuts.
Tous les deux habillés de bleu, comme leurs yeux, ils nous en disent aussi un peu plus sur leur nouveau long-métrage Jeunes mères, qui creuse aux racines de ces vies qu'ils nous racontent depuis bientôt cinquante ans.
Franceinfo Culture : Vous êtes des habitués du Festival de Cannes, Thierry Frémaux a parlé récemment de la fidélité du festival vis-à-vis de vous, qu'il a comparée à la fidélité des éditeurs vis-à-vis de certains auteurs, qu'en pensez-vous ? Et que représente pour vous le Festival de Cannes ?
Luc Dardenne : Jusqu'à présent, le festival a été une très bonne maison maternelle pour nos films. Nos enfants y sont bien nés. Nos films y ont été accompagnés vers le public, vers les distributeurs, vers les acheteurs. Et quand Thierry Frémaux parle de fidélité, on suppose que le film y est aussi pour quelque chose, sous-entendu, c'est aussi parce que le film est bien qu'il est sélectionné ! Parce que si l'auteur fait un mauvais livre, ce n'est pas pour ça que l'éditeur doit se sentir obligé de le publier. On n'a pas de contrat.
Jean-Pierre Dardenne : Ce n'est pas une fidélité à la vie ou à la mort. C'est une fidélité en fonction, quand même, de ce qu'on présente. Bien sûr.
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Le fait que vos films, qui parlent des invisibles, des personnes en marge, soient présentés à Cannes, qui est aussi un lieu de paillettes, de spectacle, ce n'est pas un peu contre-nature ?
Jean-Pierre Dardenne : Mais le Festival du Cannes est multiple. Les paillettes, c'est normal, et c'est bien, parce que c'est aussi ça, le cinéma. Ça fait partie du truc. C'est vrai que souvent, les médias, dans leur rapidité d'exécution et de transmission, et de volonté de séduction, ne montrent que ça du festival. Mais il n'y a pas que ça.
Luc Dardenne : Par exemple, Sharon Stone, quand elle monte les marches, avec une belle robe, etc., c'est les paillettes, on peut le dire. Mais elle était dans le jury quand notre film Le Fils a été présenté. Et quand vous parliez avec elle ou qu'elle parlait du film, elle en parlait vraiment, et a partagé son analyse avec nous. Voilà, donc ce n'est pas parce qu'il y a les paillettes que tous ces gens sont idiots et purement superficiels. C'est bien qu'il y ait des films comme Mission: Impossible, c'est très bien. Nous, on ne fait pas des films de ce genre, mais on ira le voir.
"Si on regarde les films sélectionnés dans chacune des compétitions, on voit bien que le cinéma est une aventure multiple, qu'il l'a toujours été, et que Cannes représente cette multiplicité. Mais c'est un jeu. Voilà, c'est un jeu qu'il faut jouer, auquel on participe. Nous, on ne fait pas des films très spectaculaires, mais le cinéma, c'est aussi le spectacle."
Luc Dardenneà franceinfo Culture
Pouvoir montrer un film comme Jeunes mères, c'est aussi donner à entendre les voix de gens qu'on entend peu, des invisibles, des personnes en marge, pensez-vous que ce soit utile ?
Luc Dardenne : Vous voulez dire que ça peut aider à faire en sorte que les services publics aient plus de financement pour créer des maisons de jeunes mères en France ? [sourire]. Dans ce film, c'est vrai, on montre un service public qui fonctionne. Un lieu où on aide des jeunes mères à garder ou à confier leur enfant. En tous les cas, où on les aide à devenir responsable de leur enfant et de leur propre vie, à penser à leur avenir, à penser à l'école ou à apprendre un métier. C'est vrai que nous, on met au centre de notre cadre des destins qui sont un peu en marge de la société. Voilà, c'est ce qui nous intéresse.
Quelle a été la genèse de ce film, Jeunes mères ?
Jean-Pierre Dardenne : On travaillait sur un scénario où il y avait un seul personnage qui s'appelait Jessica, une jeune mère célibataire mineure, qui vivait dans une maison maternelle. Voilà autour de quoi on ruminait, si je puis dire. Et quand on a commencé à se documenter sur le sujet, on nous a parlé d'une maison maternelle pas très loin. On a pris rendez-vous, on est allé voir. Et on a rencontré ce lieu. C'est d'ailleurs celui qui est dans le film. Et donc, on est arrivés là, et il y avait ces jeunes mères, les bébés, les éducatrices, la psychologue, la directrice, tout ça était là. Nous y sommes retournés plusieurs fois – pas pour parler avec les jeunes filles, parce qu'on ne pouvait pas, elles étaient mineures – mais on a discuté beaucoup avec certaines éducatrices, avec la psychologue. Puis on a passé un peu de temps là-bas, à voir comment ça marchait, comment ça fonctionnait. On a vu aussi un reportage qui avait été réalisé par une étudiante qui était venue faire une partie de son mémoire en observatrice de cette maison maternelle.
Luc Dardenne : Et on s'est dit : est-ce qu'il n'y a pas là quelque chose qui s'offre à nous, une possibilité de faire quelque chose qu'on n'avait encore jamais fait, c’est-à-dire de faire un film avec plusieurs histoires, et pas seulement l'histoire d'une personne. Et voilà comment Jessica s'est finalement multipliée par cinq, mais il y a quand même Jessica dans le film, qui est restée Jessica.
Comment avez-vous construit le film ?
Luc Dardenne : On a d'abord construit nos cinq histoires. On a écrit cinq histoires séparées, c'était un peu une stratégie d'écriture, de construction du film. On s'est dit que si on commençait à construire tout de suite, ce serait plus compliqué. Donc, on a construit pour chacune une histoire, qui finissait bien, pour le dire en deux mots. Et puis, seulement après, on a dit, est-ce que ça, on le garde pour Jessica ? Est-ce que ça, on le garde pour Perla ? etc. Il nous a ainsi fallu ensuite "ellipser" certaines parties de chaque histoire.
Est-ce que pour vous, choisir de faire un film choral, c'était une manière d'embrasser le sujet plus largement ?
Jean-Pierre Dardenne : Au début, le titre du film, c'était La Maison puis La Maison maternelle. Mais finalement, on ne reste pas toujours dans cette maison maternelle, on fait une fiction avec cinq personnes qui vivent dans cette maison. Ces jeunes mères passent des moments ensemble dans la maison maternelle, mais ce sont aussi cinq solitudes. Chacune est confrontée à ses propres problèmes, ses propres poids, son propre destin, ses choix à faire, à ne pas faire.
Luc Dardenne : On ne s'est pas dit : c'est une histoire compliquée, il faut prendre plusieurs personnages pour montrer toutes les facettes de la question. Au départ, c'était vraiment l'envie d'expérimenter, de réaliser un film avec plusieurs personnages. Mais effectivement, à travers ce qui leur arrive, on peut mieux comprendre que c'est une situation complexe.
Elles ont chacune leur histoire, mais aussi des choses en commun ?
Jean-Pierre Dardenne : Pour Jessica, l'enfant lui permet de retrouver sa mère. Julie, ça lui permet de sortir de la rue… L'arrivée de l'enfant joue un rôle. C'est une rupture, dans chacune de leurs vies, mais qui permet aussi d'aller vers leur lumière à elles. On a voulu que ce soient des histoires qui, si je puis dire, d'une certaine façon, finissent bien. Qu'on ne s'appesantisse pas devant ces histoires. Qu'on ne s'apitoie pas. Que, bien sûr, on ait de la sympathie, qu'on souffre avec elles, qu'on se réjouisse avec elles. Mais on tenait à ça. Qu'elles ne soient pas simplement des victimes.
Luc Dardenne : Ce sont des victimes, mais qui se battent contre leur détermination sociale, contre la pauvreté économique, et aussi contre les carences affectives qui vont avec cette précarité sociale. Ces situations où des gens répètent tout le temps les mêmes comportements avec leur enfant, de génération en génération. Elles ne veulent pas refaire ce que leur mère a fait, ne pas refaire la même chose, ne pas reproduire. Et ça, ça demande des décisions difficiles à prendre.
Cette maternité, on pourrait penser que c'est une catastrophe, mais pour vos personnages, cela se révèle aussi être une chance ?
Jean-Pierre Dardenne : Quand elles arrivent, elles n'ont pas avorté. Les dégâts, ils sont passés. Donc, il faut faire avec, si je puis dire, ce qui se présente à la maison maternelle. C'est comme ça que la maison vit l'arrivée de ces jeunes filles. Elles viennent souvent de la rue. Maintenant, il y en a beaucoup aussi qui sont "psychiatrisées", comme on dit. Ça, c'est un phénomène plus récent. Alors, elles ne vivent pas ça comme une chance, et ce n'est pas non plus ce que je dirais. Mais en tous les cas, cette situation nouvelle apparaît comme une possibilité, quand même, de trouver quelque chose qui fasse que les jeunes filles deviennent responsables de l'enfant, et d'elles-mêmes.
Luc Dardenne : Disons que c'est l'occasion. C'est le moment ou jamais. Et si elles ratent ce moment-là… Elles ont 18 mois en maison maternelle possible, puis elles peuvent ensuite vivre dans un appartement "satellite".
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Jean-Pierre Dardenne : Ce qu'elles ont toutes en commun, c'est d'être confrontées à une situation que normalement, à leur âge, on n'est pas censé vivre. C'est un âge où on se cherche, où on se construit, où on rue un peu dans les brancards, un âge où il y a encore une grande part d'insouciance. Et là, l'insouciance, ça se veut autre chose, ça prend un autre sens. Ce sont des filles, des jeunes filles, qui sont confrontées à des problèmes, des questions de jeunes femmes, de jeunes adultes. Et ça, c'est quelque chose qu'elles ont aussi en commun.
Dans votre cinéma, il y a quelque chose qui est toujours là, qui est l'émotion. Et autre chose qui n'est jamais là, c'est le pathos. Comment faites-vous pour rester en équilibre sur cette crête ?
Jean-Pierre Dardenne : Il faut éviter la mise en spectacle de la souffrance. C'est ça qu'il faut avoir en tête... Et on le sent. Parfois, ça va trop loin, donc on fait marche arrière. C'est peut-être aussi pour cette raison qu'on ne met pas de musique. Il faut éviter le côté complaisant.
Luc Dardenne : Je ne sais plus qui avait dit ça... c'est un classique grec je crois : "Elle a pleuré et puis elle a mangé." C'est exactement ça. On pleure, mais après, on mange. On n'est pas tout le temps en train de pleurer, sinon, ça devient une complaisance, comme dit Jean-Pierre. C'est comme dans L'Orphelin d'Anyang [film chinois réalisé par Wang Chao, sorti en 2001]. On lui prend son bébé, et elle pleure en mangeant une soupe de nouilles. C'est très juste, elle pleure, et en même temps, elle fait un geste de vie. Il y a les larmes, et aussi la vie qui continue dans les larmes. C'est ce mix-là qui est intéressant. Sinon, ça devient un peu des exercices de narcissisme collectif.
Jean-Pierre Dardenne : C'est vrai que c'est une obsession chez nous. Cette volonté de non-complaisance dans la douleur, dans la souffrance, c'est aussi une manière de laisser une place au spectateur, au regard du spectateur et à son émotion, à son empathie. On lui laisse de l'espace et c'est lui qui le remplit.
Luc Dardenne : Sinon, c'est mauvais. Par exemple, quand Ariane met son enfant dans la voiture, il faut aussi à un moment donné pouvoir rester dans son dos et laisser exister l'émotion. Le spectateur sent la séparation, l'émotion d'une séparation et il peut la vivre peut-être plus intérieurement. Le fait de l'ellipser fait aussi exister cette émotion, et elle est là, ensuite, dans la scène de la lettre qu'elle écrit pour sa fille. Donc, en fait, c'est un truc de mise en scène. Le spectateur projette plus, il va plus en elle puisqu'elle ne lui donne pas. Elle ne met pas le spectateur hors de l'écran en disant oui, laisse-moi souffrir toute seule. Parce qu'à ce moment-là, ce serait donner un spectacle. Il faut trouver une liaison, ce n'est pas toujours facile, mais si on a raté, on recommence.
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Jean-Pierre Dardenne : Le spectacle de la souffrance, c'est horrible.
Comment fonctionne votre duo ?
Jean-Pierre Dardenne : Notre vieux duo !
Luc Dardenne [il se tourne vers son frère] : Combien d'années déjà ? Septante…
Jean-Pierre Dardenne : Un jour, je marchais dans la rue avec ma femme, sans lui, et j'ai croisé un type avec sa mère. Il me reconnaît, il me dit bonjour. Et ensuite, je l'entends dire à sa mère "c'est les frères Dardenne !", et sa mère qui répond "comment ça, les frères Dardenne, mais il n'y a qu'un gars !". Voilà. Ça résume bien notre duo. Et ça fonctionne depuis 49 ans, c'est comme ça depuis 1974.
Et vous avez toujours besoin de parler ?
Jean-Pierre Dardenne : Bah, on se comprend vite. Il y a beaucoup de sous-textes. On dit beaucoup de bêtises pour trouver le truc juste. Voilà, on essaie, on cherche des choses, surtout quand on commence à travailler sur un projet. On discute, on discute deux, trois mois. On ne dit rien d'intéressant. Mais peut-être qu'après, ça va servir.
Luc Dardenne : On fait confiance au temps. Comme le dit la fameuse expression "Laissez le temps au temps". Bon, voilà, on prend le temps. Il faut le temps que les choses viennent, jusqu'à ce qu'on tienne quelque chose. Il y a aussi le hasard comme pour ces scientifiques qui travaillent sur un sujet et qui découvrent autre chose que ce qu'ils cherchaient.
Comment vous partagez-vous le travail ? Vous avez chacun un rôle ?
Jean-Pierre Dardenne : Oui, il y a un rôle quand même. À un moment donné, quand on a bien parlé, qu'on a la structure, qu'on en est au stade du pré-scénario, alors c'est lui qui écrit. Il y a des retours, on se parle, mais on n'écrit pas à deux mains, c'est lui qui écrit.
Luc Dardenne : Comme ça, je lui fais des surprises ! [sourire, en regardant son frère]
Jean-Pierre Dardenne : J'espère qu'un jour, il n'y aura même plus besoin de parler, qu'il fera tout, tout seul. [Rires]
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