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Cannes : "Rester vertical", un conte dans les grands espaces

"Rester Vertical" d'Alain Guiraudie est le premier film français en compétition. Un projet "bordélique" de l'aveu de son auteur. Et une fable cruelle comme l'époque.

Thierry Fiorile

Radio France

Publié le 12/05/2016 17:04 Mis à jour le 12/05/2016 21:32

Temps de lecture : 1min

(Le réalisateur français Alain Guiraudie présente son premier film en compétition officielle à Cannes © maxppp)

Après le succès de L'Inconnu du lac en 2013 à la Quinzaine des réalisateurs, Alain Guiraudie avait envie de se lâcher. Rester vertical est son cinquième long-métrage. Le cinéaste accède pour la première fois à la compétition officielle.

"J'aime bien les projets bordéliques " dit Alain Giraudie. Avec ce film, on est servi ! Alain Guiraudie propose un conte dans les grands espaces du causse des Cévennes au Marais poitevin. Son chevalier contemporain cherche le loup, il trouve une bergère avec qui il a un enfant. Mais la fable est cruelle comme l'époque : la belle s'en va, le plante au milieu des brebis, avec le bébé, fauché, en proie aux doutes sur sa propre sexualité. On croise des paysans homosexuels, une rebouteuse aguicheuse, des personnages solitaires et touchants.

Alain Guiraudie filme sans pudeur une scène d'accouchement et la merveille de la nature. Sa vision du suicide assisté est pour le moins sexuée, ça va déplaire à certains, mais la facon dont le réel et l'imaginaire se télescopent est réjouissante.

"Rester vertical", le film d'Alain Guiraudie vu à Cannes par Thierry Fiorile