Reportage "C'est notre enfance, Goldorak !" : à la Japan Expo, le cultissime "robot de l'espace" connait un succès toujours aussi fulgurant

Article rédigé par Victor Matet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'exposition Goldorak à la Japan Expo de Villepinte, le juillet 2025. (LP / ELIOTT DAUDET / MAXPPP)
L'exposition Goldorak à la Japan Expo de Villepinte, le juillet 2025. (LP / ELIOTT DAUDET / MAXPPP)

Une exposition sur l'univers de Goldorak est organisée à Villepinte à l'occasion de la Japan Expo, du jeudi 3 au dimanche 6 juillet.

C'est une véritable madeleine de Proust pour toute une génération : Goldorak et son univers intergalactique s'exposent à la Japan Expo à l'occasion des 50 ans du robot de l'espace. Le temple de la culture japonaise, où se mêlent expositions, mangas, animés et arts martiaux depuis 25 ans, a ouvert ses portes jeudi 3 juillet à Villepinte, près de Paris. Plus de 200 000 fans sont attendus, notamment pour renouer avec le célèbre robot de l'espace.

Crée au Japon en 1975, Goldorak débarque sur les petits écrans français trois ans plus tard, dès la première émission de Récré A2.

Une planche de l'exposition consacrée à "Goldorak", à l'exposition consacrée à l'anime japonais à la Japan Expo 2025. (VICTOR MATET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Une planche de l'exposition consacrée à "Goldorak", à l'exposition consacrée à l'anime japonais à la Japan Expo 2025. (VICTOR MATET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Impossible d’y avoir échappé si vous étiez enfant ou parent dans les années 80 et 90. Avec plus de 70 épisodes et un générique devenu culte, le dessin animé connaît un succès... fulgurant.

Des parents retombés en enfance

Dans les allées de la Japan Expo, un chant bien connu des fans retentit : "Accours vers nous, prince de l'espace". C'est Enrique, à peine 20 ans au moment de l’aventure Goldorak, cheveux blancs et veste à l'effigie de Goldorak, qui entonne le générique. Véritable star de l'exposition, il est l'interprète de la première version. Et la réaction des admirateurs le surprend toujours. "Quand ils me voient, ils hallucinent. Ils me disent 'Ah, mais c'était vous la voix !', il y en a deux ou trois qui ont pleuré...", s'amuse-t-il.

Parmi les passionnés, certains "ont des Goldorak tatoués sur le mollet", note Enrique. Cyril, lui n'est pas passé par la case tatouages, mais se revendique collectionneur. Le papa de 43 ans est venu avec son fils. "J'ai des figurines, des bouquins également, des timbres aussi. Même des verres, des stylos, énumère-t-il. C'est notre enfance, Goldorak." À tel point qu'il arbore fièrement un t-shirt à l'effigie du héros.

"Je suis un vrai fan d'origine"

Son premier épisode, Alex s'en souvient comme si c'était hier. À 60 ans, il est venu du Tarn-et-Garonne exprès pour visiter l'exposition. Et pour cause : "Je suis un vrai fan d'origine, de 1978 ! Je regardais pendant les vacances d'été à la télévision, téléviseur en noir et blanc. J'étais à la campagne, il ne faisait pas beau, je me souviens de ce jour-là".

"Je ne comprenais absolument rien, il y avait une bande-son phénoménale, on avait l'impression que c'était un grand film de cinéma, sur des images un peu bizarres, fixes."

Alex, fan de Goldorak

à franceinfo

Même si Goldorak a été rediffusé ces dernières années et qu'une BD lui a été consacrée, les adolescents croisés à l'exposition ne connaissent pas vraiment. Ils sont là pour accompagner leurs parents.

Deux visiteurs de la Japan Expo 2025 devant une planche de l'expostion consacrée à "Goldorak". (VICTOR MATET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Deux visiteurs de la Japan Expo 2025 devant une planche de l'expostion consacrée à "Goldorak". (VICTOR MATET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Pourtant, Goldorak, par les valeurs qu'il véhicule, aurait de quoi leur plaire, selon Thomas Sirdey, le cofondateur de la Japan Expo. "Les valeurs d'amitié, de dépassements de soi, de combats, de sciences, de robots... Il y a vraiment tous les ingrédients", rappelle-t-il. À commencer par l'entêtant générique... en français ou en version originale japonaise.

Le reportage de Victor Matet à Japan Expo

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