"Une émotion énorme" : un bronze "mythique" de Camille Claudel va être vendu aux enchères dimanche à Orléans

Ce bronze, disparu "depuis plus d'un siècle" puis retrouvé, est estimé à près de deux millions d’euros.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Orléans"
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La Jeunesse et L'Âge mûr, dit ensuite L'Âge mûr, modèle créé en 1899 par Camille Claudel. (LUC PARIS)
La Jeunesse et L'Âge mûr, dit ensuite L'Âge mûr, modèle créé en 1899 par Camille Claudel. (LUC PARIS)

C’est une sculpture "complètement extraordinaire", confie Matthieu Semont, commissaire-priseur, à "ici Orléans" jeudi 13 février, après avoir découvert un bronze de Camille Claudel chez un particulier. Estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros, il sera vendu aux enchères dimanche à 16 heures à la Salle de l’Institut à Orléans.

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Cette œuvre "était dans un appartement parisien, sous un drap et elle ne m’avait pas du tout été annoncée comme étant de Camille Claudel", explique le commissaire-priseur orléanais. Pour Matthieu Semont.

"Elle est d’autant plus extraordinaire qu’on ne connaissait, pour l’instant dans le monde, que trois exemplaires du groupe mythique 'l'Âge mûr', créé par Camille Claudel peu après sa rupture avec Rodin, à la fin du XIXe siècle."

Matthieu Semont, commissaire-priseur

à "ici Orléans"

"C’est donc la quatrième sculpture de ce groupe. Ce groupe-là est tellement complexe, tellement incroyable, tellement cher à fondre, qu’on en a fondu un nombre d’exemplaires se comptant sur les doigts d'une main", précise le commissaire-priseur.

"Frappé du numéro un"

"C’est une émotion énorme" pour le commissaire-priseur d’être "tombé sur cet objet mythique, d’un groupe mythique, dans cet appartement parisien, en plus frappé du numéro un". Cela est "extrêmement intéressant, puisque, dans les fontes de bronze, on part du principe que c’est le premier modèle qui va découler du moule qui aura été fait pour fondre le sujet. Je suis donc tombé sur quelque chose qui avait disparu depuis plus d'un siècle et dont on ne connaissait pas la localisation", décrit Matthieu Semont.

La disparition puis réapparition de cette sculpture donne une "connotation historique" à sa vente "pour le marché de l’art". "Pour l’instant, des particuliers se sont positionnés, et aussi des institutions muséales internationales", indique le commissaire-priseur. Les 340 places de la salle de vente sont déjà réservées, sans compter "les enchérisseurs à distance".

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