Un comité de soutien pour la femme qui avait vandalisé "La Liberté" de Delacroix
Un comité de soutien a été créé pour soutenir la jeune femme qui avait vandalisé le tableau "La Liberté guidant le peuple" de Delacroix au musée du Louvre-Lens, et qui est toujours internée en hôpital psychiatrique, ont annoncé ses membres mercredi.
Les membres de ce collectif, proches de l'association Politis 62, veulent "alerter l'opinion" et "ouvrir le débat sur la folie". "On revient à une psychiatrie répressive", a regretté Bruno Mattéi, philosophe et intellectuel engagé, lors d'un point presse. "Nous disons : "écoutons-là". Mais on ne peut pas".
Un geste expliqué par la volonté d'"élever le niveau de conscience du peuple"
Selon M. Mattéi, la jeune femme a déclaré lors d'une audition expliquer son geste "par la volonté de lutter contre la manipulation de l'opinion et par le souci d'élever le niveau de conscience du peuple". La jeune femme de 28 ans avait été interpellée sur place le 7 février après avoir inscrit "AE911" au marqueur noir sur l'oeuvre de Delacroix, une inscription qui a pu être rapidement effacée sans causer de dommages permanents.
Après expertise, elle avait été hospitalisée deux jours plus tard dans un établissement psychiatrique. Plusieurs médecins psychiatres ont examiné la jeune femme, a expliqué de son côté à l'AFP le procureur de Béthune Philippe Peyroux. Quinze jours après les faits, un examen avait confirmé les premiers diagnostics sur la nécessité d'un placement d'office. Sur la base du certificat de quinzaine, obligatoire, la jeune femme a été présentée à un juge des libertés qui a maintenu son hospitalisation. Elle a fait appel mais la première décision a été confirmée. "La loi est strictement respectée et nous avons une multitude d'avis de médecins psychiatres", a souligné le procureur.
Les oeuvres d'art sur la liberté la rendent folle
Celui-ci a par ailleurs saisi un juge d'instruction pour diligenter une contre-expertise qui doit non seulement décrire l'état de santé mentale de la jeune femme mais aussi indiquer si elle est pénalement responsable. "Dans ce cas, cela me parait d'autant plus nécessaire que cette personne a un niveau d'étude supérieur", a noté M. Peyroux, décrivant une femme "avec manifestement des moments de lucidité" mais qui "voit rouge dès qu'on lui parle de certaines oeuvres d'art sur la liberté". La jeune femme est titulaire d'un master et avait passé le concours de professeur des écoles.
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