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Pont-Croix dans le Finistère rend hommage au peintre oublié Yann Durest, un enfant du pays

Publié le 29/10/2022 13:30 Mis à jour le 29/10/2022 13:38

Temps de lecture : 2min

Odile Morain

France Télévisions - Rédaction Culture

Le musée du Marquisat expose une cinquantaine de ses peintures, exhumées du grenier où elles dormaient dans le sud de la France depuis 1968. L'exposition est à découvrir jusqu'au 6 novembre 2022.

Le musée du Marquisat de Pont-Croix dans le Finistère célèbre un enfant du pays. Une rétrospective inédite d’une cinquantaine d’œuvres du peintre Yann Durest (1913-1977) à découvrir jusqu'au 6 novembre 2022.

Peintre du silence

Yann Durest a peint pendant près de 40 ans des paysages, des portraits, des natures mortes dans son atelier parisien où se glissait régulièrement son fils. "Quand j'étais petit j'aimais bien l'observer peindre en silence, il n'était pas très bavard, j'aimais bien l'odeur de ses peintures, de la térébenthine", se souvient Hervé Durest.

Durant de nombreuses années, les peintures de Yann Durest restent enfouies dans le grenier de la maison de famille. Et puis un jour, son fils retrouve toutes ces œuvres qu'il a vu naître. Avec son ami Bertrand Caroff, il va patiemment leur "redonner bonne mine, pour qu’elles vivent dans le regard des autres", raconte-t-il dans une interview à Ouest France.

Avant-gardiste

Formé à l'école des Beaux-arts de Paris, Yann Durest est à la fois attiré par l'expressionnisme, le figuratif ou encore le cubisme. Une oeuvre fondamentalement avant-gardiste où le silence règne en maître par ses lignes épurées et l'absence de toute présence humaine. "Je trouve ça très moderne de pouvoir mettre un fil électrique ou un poteau en ciment, on est loin du pittoresque de certains peintres de cette époque-là", souligne Bertrand Caroff, co-commissaire de l'exposition.

Puisant son inspiration dans un monde en plein bouleversement industriel, Yann Durest transcende le réel. Par des jeux d'ombres et de lumière, il crée des atmosphères mystérieuses où le temps semble suspendu. Exilé à Paris, Yann Durest a gardé un attachement particulier pour sa commune de naissance qui aujourd’hui le lui rend bien.