Montreuil reconnue propriétaire d'un tableau de Paul Signac
La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été reconnue mardi "seule propriétaire" d'une toile de Paul Signac exposée en mairie depuis 1938, également revendiquée par une héritière du peintre qui bataillait en justice depuis plusieurs mois pour récupérer le tableau monumental.
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Une allégorie d'une société idéale : "Au temps de l'harmonie"
Le tribunal, après avoir examiné le litige la 26 février, a considéré, dans un jugement dont les motifs n'étaient pas immédiatement disponibles, que la mairie de Montreuil est "seule propriétaire de l'oeuvre de Paul Signac dénommée Au temps de l'harmonie (l'âge d'or n'est pas dans le passé, il est dans l'avenir)".
Le tableau avait acquis une soudaine célébrité après avoir été vandalisé fin décembre 2011 par des projectiles et des boulettes de papier humides. Il a depuis été restauré.
Conditions de protection et propriété contestées
Mais à l'été 2012, l'arrière-petite-fille de Paul Signac (1863-1935), Charlotte Liebert Hellman, fille de Françoise Cachin, ancienne directrice du Musée d'Orsay décédée en 2011, avait lancé une assignation en référé pour le faire transférer dans cette institution, estimant que sa sauvegarde n'était pas garantie dans les murs de l'Hôtel de ville.
Après plusieurs renvois de l'audience, elle avait finalement décidé de porter l'affaire sur le fond devant le TGI, contestant non plus seulement les conditions de protection de l'oeuvre, mais la propriété de cette toile de 4 mètres sur 3, allégorie champêtre d'une société idéale.
L'avocat de l'arrière-petite-fille de Signac, Me Olivier Baratelli, estimait n'avoir aucune preuve que Berthe Signac, veuve du peintre, ait fait don du tableau à la ville, alors qu'une déclaration auprès des services fiscaux est obligatoire depuis 1930.
Mais selon Me Marie Delion, avocate de la mairie de Montreuil, dirigée par Dominique Voynet (EELV), il s'agit d'un "don manuel". Selon elle, 30% des oeuvres qui entrent dans les musées français le font par simple don manuel.
Là où Me Baratelli dénonçait le "parcours du combattant" pour voir le tableau, sur rendez-vous, Me Delion contestait l'idée selon laquelle l'oeuvre "ne serait bien qu'au musée".
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