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Le faux Chagall sera-t-il détruit pour dissuader les faussaires ?

Un faux tableau de Chagall, acheté de bonne foi par un homme d'affaires britannique pour 100.000 euros, pourrait être détruit en France par le comité Chagall. Le propriétaire, qui espère faire changer d'avis les experts, a qualifié lundi de "bizarre" la perspective de voir détruit son tableau.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

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Publié le 03/02/2014 19:39 Mis à jour le 06/12/2016 06:30

Temps de lecture : 1min

Un nu de Marc Chagall exposé en 2012 à "La Piscine" de Roubaix (il ne s'agit pas du faux acheté par le Britannique Martin Lang). (Philippe Huguen / AFP)

Martin Lang avait dépensé 100.000 livres (121.000 euros ou 163.000 dollars) en 1992 pour l'achat de ce tableau, un nu, qui lui avait été présenté comme un original du peintre figuratif (1887-1985).

Pour une émission télévisée de la BBC sur les contrefaçons dans l'art, le tableau a été examiné par des experts et envoyé au comité Chagall à Paris pour authentification.

Martin Lang, promoteur immobilier, a alors découvert avec stupéfaction que le comité considérait l'oeuvre comme un faux, et qu'en vertu de la loi française elle devait être détruite.

Le comité, qui a conservé la peinture, s'est refusé à tout commentaire lundi mais a indiqué qu'il se réunira mardi et devrait publier un communiqué dans la foulée.

Dissuader les faussaires ou les honnêtes propriétaires ?
"D'après ce que j'ai compris, ils veulent détruire la peinture en présence d'un magistrat", a déclaré Martin Lang, lundi sur la BBC. Ce qu'il considère comme une injustice.

"C'est bizarre (...) Je comprends que le comité veuille dissuader les faussaires, mais cela ne va pas les dissuader selon moi, cela va simplement dissuader les honnêtes gens de présenter leurs oeuvres pour qu'elles soient authentifiées."

Martin Lang a précisé avoir écrit au comité Chagall pour lui proposer d'inscrire la mention "faux" au dos de la peinture et de la lui renvoyer. Il attend leur réponse, a-t-il ajouté.

Le comité Chagall est dirigé par les petits-enfants de l'artiste pour protéger la réputation du peintre dans le monde, dont les oeuvres peuvent se vendre des millions d'euros.