A Brioude, l'Hôtel du Doyenné se fait "L'écho du monde" avec l'artiste plasticien Ernest Pignon-Ernest
Premier rendez-vous de l’Hôtel du Doyenné avec l’art contemporain. Le centre d'art moderne de Brioude en Haute-Loire accueille les images et affiches de Rimbaud ou Pasolini d'Ernest Pignon-Ernest. L'exposition "L'écho du monde" est à découvrir jusqu'au 15 octobre.
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Après l'exposition de quatre artistes illustres du XXe siècle comme Picasso, Chagall, Nicolas de Staël ou Miro, c'est Ernest Pignon-Ernest, un artiste vivant qui prend place cette année à l’Hôtel du Doyenné pour son tout premier rendez-vous avec l’art contemporain. De ses pochoirs sur les murs du plateau d'Albion en 1966 rappelant le danger des missiles nucléaires, à son dessin de Rimbaud collé sur les murs de Paris en 1978 et ses collages anti-apartheid à Nice, sa ville de naissance, les œuvres du plasticien reflètent l'art de notre temps.
Cet artiste majeur s'inscrit dans la modernité en s'élevant contre bon nombre d'injustices qui frappent nos sociétés : l'apartheid, l'immigration ou l'avortement. Les lieux où il dévoile ses créations ne sont jamais choisis par hasard. "L'idée est que la présence de l'image vient intensifier le lieu, le perturber, le révéler" précise l'artiste. A Brioude, Ernest Pignon-Ernest expose la figure grandeur nature de Pier Paolo Pasolini qu'il a immortalisé en 2015 en mêlant l'iconographie religieuse au monde profane. Ce dessin, il l'a collé sur les lieux mêmes où le cinéaste a vécu : à Naples, à Rome et sur la plage d'Ostia où il a trouvé la mort.
Les œuvres d'Ernest Pignon-Ernest sont éphémères
Rimbaud sur du papier journal, la saisissante figure grandeur nature de Pasolini qui, comme la Pieta de Michel-Ange, tient dans ses bras son propre corps supplicié, mais aussi des corps, des visages et des regards, de célèbrités ou d'anonymes. L'exposition présente une majorité de dessins et d'images en noir et blanc sur papier ordinaire, un matériau fragile. Car les œuvres d'Ernest Pignon-Ernest sont éphémères. Il colle ses images et affiches de par le monde depuis les années 70. Le plasticien considère que son œuvre se visite dans la rue.
Ses installations sont vouées à disparaître. Bien loin des peintures colorées de Picasso exposées l'an dernier à Brioude qui est à l'origine de sa vocation "Si je suis devenu peintre c'est grâce à lui, si j'ai trouvé cette forme d'approche du réel, c'est parce que j'ai eu le sentiment qu'après lui, tout était dérisoire" explique le plasticien. Ernest Pignon-Ernest a donc choisi le dessin, la poésie et le présent.
L'écho du monde est à voir à l'Hôtel du Doyenné à Brioude jusqu'au 15 octobre.
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