700 000 visiteurs et quatre heures d'attente, même sous la pluie : le succès surprise d'une expo sur le couturier Christian Dior
Le musée des Arts décoratifs à Paris attendait, au mieux, 400 000 visiteurs. Il y en aura eu 700 000 pour l'exposition Dior qui se termine dimanche. Le meilleur succès pour le musée parisien.
Un seul mot d'ordre pour les visiteurs de l'exposition Dior : patience. Rue de Rivoli, à Paris, la queue va jusqu'aux Tuileries, et c'est comme ça du matin au soir. Même quand la nuit tombe, il n'est plus possible d'acheter des places sur internet, pour cette exposition "Christian Dior, couturier du rêve", qui a démarré en juillet 2017. Les plus courageux viennent grossir la file d'attente sur le trottoir. "Nous n'avons pas de place", dit une visiteuse. "On est gelés !", lance une autre. "Il faut aimer Christian Dior pour rester là quatre heures de temps, grelotte sa voisine. Il y a déjà plus du'un mois qu'on cherche des places. Donc on tente notre chance."
Un homme attend tout au bout de la queue, mais il patiente. "C'est totalement décourageant. Mais on vient de Lyon, alors on va attendre", dit-elle. Sa voisine en revanche commence à perdre espoir : "On vient de nous dire qu'il y avait quatre heures de queue et que ce n'était pas la peine de revenir ce soir. On est très déçu. On va retenter notre chance demain."
Un afflux inédit
Depuis l'ouverture de l'exposition en juillet, le public est là, en masse. La direction n'avait jamais connu un tel afflux. Il a fallu tout apprendre. David Caméo est directeur général des Arts décoratifs. "Je dois dire que c'est une expérience parce que nous n'avons jamais eu ce flux de visiteurs. Nous avons renforcé les équipes de médiateurs, notamment à l'extérieur du musée, pour rassurer les gens avec des heures d'attente, jusqu'à quatre heures", explique-t-il.
Il a fallu tirer les leçons du succès. "L'enseignement, c'est que l'on a encore des choses à caler, en termes de sécurité, en termes de plages horaires, de réservations et autres. C'est quelque chose que l'on a appris. C'est tout un musée qui a outrepassé ce qu'il est capable de faire en temps régulier pour permettre la réussite totale du projet Dior", poursuit-il.
Alors pourquoi ne pas prolonger de quelques jours l'exposition ? Impossible, répond-il. "Prolonger, ce n'est pas possible. Il y a des prêts importants et au bout de six mois, il faut rendre ces pièces. Et il y a une programmation qui suit et qui nous oblige à fermer l'exposition, malheureusement, le 7 janvier", explique le directeur général des Arts décoratifs, David Caméo.
Des "trucs incroyables"
Mais ça vaut largement la peine, selon les chanceux qui accèdent à l'exposition, comme Victoria, 8 ans. "Quand je serai grande, je veux être styliste, explique la petite fille. J'ai des cahiers où je peux dessiner des robes. Du coup, j'ai trouvé des inspirations, des robes de mariées, des robes à paillettes, bijoux, des chaussures à talons, des sacs à main, des parfums, des chapeaux, des rouges à lèvres... Il y avait pleins de trucs vraiment incroyables."
Jusqu'à dimanche soir, il est encore possible de se plonger dans l'univers Dior aux Arts déco. Le musée change de nom lundi 8 janvier va devenir le MAD, reprenant l'acronyme musée des Arts décoratifs, complété d'une signature, "le musée fou d'objets".
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