Centrafrique : en deux semaines, Bangui a reçu 210 000 déplacés
Selon les estimations de l'ONU, la capitale centrafricaine a reçu l'équivalent d'un quart de sa population en personnes déplacées, fuyant les violences.
Les réfugiés représentent désormais plus d'un quart de la population totale de la capitale centrafricaine. Fort d'une population d'environ 800 000 habitants, Bangui a reçu, en deux semaines, 210 000 déplacés, a comptabilisé l'ONU, mardi 17 décembre. Les populations ont rejoint la capitale pour fuir les violences interreligieuses qui ensanglantent le pays.
Depuis le début de la rébellion Séléka en décembre 2012, qui a chassé le président François Bozizé en mars 2013, plus de 710 000 personnes ont été déplacées en Centrafrique. 75 000 autres ont fui à l'étranger, selon les Nations unies.
Une accélération durant ces deux dernières semaines
Avec 210 000 déplacés, Bangui n'est pas la seule ville concernée par l'afflux de population civile. A l'occasion d'un point presse, un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, a ajouté qu'"environ 5 600 personnes ont été déplacées" sur cette même période à Bossangoa, à 400 km au nord-ouest de Bangui. Par ailleurs, le HCR a enregistré lundi, dans la banlieue de Bangui, quelque 40 000 personnes déplacées depuis les 5 et 6 décembre, mais qui n'avaient pas encore pu contacter les organisations humanitaires.
En outre, bien que la frontière soit fermée, 1 815 personnes sont parvenues à Zongo, en République démocratique du Congo, ce qui porte à 3 292 le nombre de réfugiés centrafricains ayant fui vers ce pays depuis le 5 décembre.
A cette date, des milices d'autodéfense chrétiennes infiltrées dans la population ont lancé une offensive dans Bangui contre des positions de l'ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, désormais au pouvoir. Par extension, les quartiers musulmans ont également été visés. Cette attaque a entraîné les représailles sanglantes des combattants Séléka sur les populations très majoritairement chrétiennes de la capitale, et précipité l'intervention militaire de la France. Une intervention qui n'est pas encore venue à bout de la crise qui secoue le pays.
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