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Bangladesh : des ouvriers du textile manifestent pour un salaire minimum

Ils ont bloqué des routes et attaqué des usines en dehors de la capitale Dacca samedi. Ils exigent 100 dollars par mois minimum.

franceinfo

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Publié le 21/09/2013 13:50

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Manifestation d'ouvriers du textile pour un salaire minimum de 100 dollars par mois à Dacca, au Bangladesh, le 13 septembre 2013.  (A.M. AHAD / AP / SIPA) — Manifestation d'ouvriers du textile pour un salaire minimum de 100 dollars par mois à Dacca, au Bangladesh, le 13 septembre 2013. (A.M. AHAD / AP / SIPA)

Il s'agit de la première manifestation à grande échelle depuis la demande des syndicats d'un salaire mensuel minimum de 100 dollars (74 dollars). Des milliers d'ouvriers du textile au Bangladesh ont bloqué des routes et attaqué des usines en dehors de la capitale Dacca samedi 21 septembre. Les manifestants, parfois armés de bâtons, ont débrayé dans des dizaines d'usines de confection travaillant pour des grandes marques occidentales, et ont défilé des heures durant dans les principales zones industrielles de Gazipur, Mouchak et Ashulia.

Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1 100 personnes. La catastrophe a mis en évidence les conditions de travail déplorables dans les usines de vêtements dans ce pays, où les ouvriers travaillent 10 à 12 heures par jour pour des salaires de misère.

28 euros par mois

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4 500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars.

Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3 000 taka (38 dollars, 28 euros) - soit un des plus bas au monde - à la suite d'un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010.