Après avoir raté le bac, les redoublants comptent "tout faire pour retrouver un lycée"
Un peu plus de 12% des lycéens ont raté l'examen du baccalauréat cette année. Et leur réinscription en terminale s'avère difficile.
Thomas est inquiet. Ce lycéen, qui a raté en juin son baccalauréat filière économique et sociale, ne sait pas où il étudiera l'année prochaine. Comme lui, quelque 12,2 % des élèves de terminale ont été recalés à l'examen en 2015 et doivent se réinscrire pour la rentrée. Problème : ils ne sont pas prioritaires pour les admissions dans les lycées. Aucun des établissements d'Ile-de-France contactés par francetv info n'a souhaité expliquer pourquoi.
Pour remédier au problème, le ministère de l'Education nationale envisage d'obliger les établissements à scolariser les redoublants qui en font la demande, rapporte Libération. Les élèves pourraient par ailleurs conserver leurs notes supérieures à la moyenne pendant cinq ans, ce qui les dispenserait de suivre certains cours. Une mesure qui risque d'"aggraver le décrochage plutôt que de l'empêcher", selon le syndicat d'enseignants Snes-FSU.
Une commission d'affectation après la rentrée
A ce jour, ce projet de décret n'est toutefois pas adopté et les élèves de terminale redoublants se trouvent pour la plupart dans une situation délicate. "J'ai tout de suite pensé à la réinscription quand j'ai découvert mes résultats, se souvient Thomas, joint par francetv info. Le jour même, je suis allé voir mon lycée pour leur demander s'ils pouvaient me reprendre." A l'établissement Auguste-Renoir, à Asnières (Hauts-de-Seine), on lui répond que les classes sont "complètes" pour la rentrée.
"Je suis sur liste d'attente, mais je n'ai que peu de chances d'être pris plus tard, estime l'élève âgé de 18 ans. J'ai contacté six autres lycées : deux ont refusé d'emblée et les autres m'ont dit d'attendre la fin de l'été." Ne lui reste plus comme espoir que la commission d'affectation des Hauts-de-Seine, qui se tiendra le 9 septembre, après la rentrée.
Pour maximiser ses chances d'être admis, Thomas a aussi déposé un dossier auprès de l'académie de Paris, où son père réside. "L'année dernière, tous les redoublants ont obtenu une place à Paris, alors que 20 sont restés sans lycée dans les Hauts-de-Seine, souligne l'élève de terminale. Si nous ne trouvons pas d'établissement, l'académie nous propose vingt heures de soutien scolaire par semaine et nous devons nous présenter en tant que candidat libre."
Une plate-forme pour les "lycéens sans lycée"
Hadja, élève en filière scientifique à Osny, dans le Val-d'Oise, s'est lui tourné vers "Lycéen sans lycée". Cette plate-forme propose un formulaire en ligne, mis en place le 16 juillet par la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL). Il permet aux redoublants de faire appel au syndicat pour faciliter leurs démarches auprès des établissements, rapporte Le Monde.
"J'ai vu l'article sur cette plate-forme et je les ai contactés tout de suite, explique le jeune homme de 18 ans, joint par francetv info. Ils vont essayer d'appeler mon ancien lycée pour les encourager à me reprendre l'année prochaine."
Comme Thomas, Hadja s'est renseigné auprès de son proviseur le jour des résultats du baccalauréat. Il "m'a répondu que je n'étais pas prioritaire pour me réinscrire et a refusé de me donner un dossier à remplir, raconte-t-il. Il a promis de me rappeler, mais, deux semaines plus tard, je n'ai toujours pas eu de retour."
"Les vacances ne vont pas bien se passer"
Le jeune homme devra lui aussi attendre la fin de l'été pour connaître le sort qui lui est réservé. "J'ai appelé d'autres lycées, mais plusieurs sont déjà fermés pour l'été, s'inquiète Hadja. Ceux qui ont répondu m'ont dit que la commission de redoublement était déjà passée et qu'il faudrait attendre le 26 août pour savoir si je pouvais être admis."
Pour le redoublant, l'été s'annonce donc long et stressant. "Je vais avoir la réponse très tard, alors que ce sera presque la rentrée : les vacances ne vont pas bien se passer." Hadja refuse toutefois de s'imaginer sans lycée en septembre. "Pour l'instant, je n'envisage pas ce cas-là, conclut-il. Je vais chercher ailleurs s'il le faut et tout faire pour trouver un établissement."
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